Pentax K30 – le Test

Cela fait déjà 5 ans que je m’intéresse au monde des reflex. Depuis mon K10, j’ai toujours affectionné Pentax, c’est donc avec impatience et plaisir que je découvre leur dernier né.

Que réserve ce modèle amateur qui s’oppose frontalement au Canon 650D et Nikon D3200 ?

Boîtier

Première bonne surprise, le boîtier est tropicalisé et revêt un look agressif très sympathique. La prise en main est très bonne (même si cela dépend de la typologie de la main et reste donc subjectif). Le châssis est constitué d’acier inoxydable et sa structure d’alliage de magnésium, le rend léger (590g) et résistant. Les boutons tombent bien sous la main (et le pouce :)), la seconde molette est appréciable pour un appareil de cette catégorie, tout comme le bouton d’exposition qui évite de se balader dans le menu.

Utilisation

Tout comme les autres modèles amateurs, le K30 foisonne de modes scènes programmés. On y retrouvera l’éternel N/B en passant par des modes portraits, sports, nuits , HDR, superposition de photos, etc… On y accède par le biais du sélecteur de mode. Dommage que ce dernier ne possède pas de bouton de verrouillage, car cela est bien pratique et évite un changement de mode malencontreux.

Côté menu, c’est du standard Pentax, pas de changement impulsé par Ricoh, on est toujours dans le classique : simple et efficace. Petit reproche, le viseur est un peu étroit et surtout pas assez dégagé.

Il faudra par contre s’habituer au bruit sec au déclenchement, une horreur 🙁 tout comme ses confrères chez Nikon et Canon. Dommage que le bruit feutré du K5 n’ai pas été repris.

Performance

Les modes scènes sont innombrables et l’amateur est vraiment bichonné : le mode full-automatique s’appuie sur les paramétrages pré-établis pour être le plus performant possible en fonction du type qu’il détecte (portrait, paysage, nocturne … ). Force est de constater que le résultat issu de ces automatismes est très performant et simplifiera la vie d’un débutant avant qu’il se risque à jouer avec les différents modes expert.

Vous l’avez compris, l’amateur trouvera son bonheur en utilisant le K30, mais il sera également en mesure d’aller beaucoup plus loin grâce aux différents modes disponibles : priorité vitesse, ouverture, mode personnalisé, etc …

Pour ma part, avant de déclencher pour la première fois, j’avais deux choses en tête :

  1. Est-ce que l’autofocus est devenu plus véloce ?
  2. Capacité de la « bête » en basse lumière / haut ISO.

Il est indéniable que l’autofocus a gagné en rapidité et en efficacité, il ne pédale plus autant, lorsque la lumière commence à manquer. Il est bien évidemment encore loin d’être parfait, mais on avance dans le bon sens. Il suffit de comparer le K5 et le K30 en LiveView : terminé les aller-retours interminables lors de la mise au point par contraste. La mise au point est quasiment aussi rapide qu’en visée reflex !! C’est extraordinaire, j’ai même pris plaisir à prendre des photos en mode « compact », c’est dire 🙂

Autant me direz-vous, l’autofocus est essentiel, même pour un amateur, autant la capacité à gérer le bruit en basse lumière peut paraître moins important. Tout simplement parce qu’utiliser le flash intégré suffit largement pour obtenir une qualité de photo correct. Cela peut se défendre, mais, pour beaucoup de personne, dont moi-même, cette lumière artificielle est « plate » et ne permet pas de recréer la magie des lueurs environnantes. Exit également le mode rafale (6 images / secondes tout de même), car l’usage du flash oblige à attendre la recharge de celui-ci.

Le bruit qui existait sur mon K7 à 1600 ISO n’est plus, on peut shooter sans se poser de question jusqu’à 6400 ISO. On est à peu de chose près au niveau du K5 en terme de performance pure sur ce domaine (Dpreview avait considéré le K5 comme le meilleur APS-C de sa catégorie, cela donne une idée de la performance). Il suffit de jeter un coup d’œil aux photos suivantes, le verdict est sans appel : très bon à 6400 ISO et même à 12800 ISO, un vrai régal 🙂

NB : Je n’ai pas cherché l’esthétisme, car le temps pluvieux ne m’a pas permis de faire la sortie photo que j’escomptai. J’aurais également préféré faire un comparatif avec un Nikon D3200 ou un Canon 650D, mais personne de mon entourage n’a ces boîtiers.

  • 3200 ISO (sans trépied)

  • 6400 ISO (sans trépied)
  •  12800 ISO (sans trépied)

  • 25600 ISO (sans trépied)

  • Comparatif à 6400 ISO (avec trépied) entre un K30 et K5 (à droite)

 

Le flash intégré est loin d’être mauvais et Pentax a eu la bonne idée de davantage le surélever par rapport aux anciens. Du coût, plus d’ombres portées avec mon optique 16-50 imposante 🙂 Autre bon point, le K30 permet de piloter un flash externe.

L’utilisateur a accès à 2 modes personnalisables, ce qui permettra en un rien de temps de pouvoir shooter avec ses réglages pré-établis. Plus surprenant, le K30 n’utilise pas le PeF (format raw propriétaire de Pentax) mais uniquement le DNG et le JPG. L’avantage est que toutes les photos seront directement visualisables par n importe quel logiciel, pas besoin de passer par des logiciels spécifiques capables de « dérawtiser » le Pef.

La batterie m’a semblé minuscule comparé aux miennes, elle permet pourtant de tenir 500 pauses. Il est possible de mettre des piles à l’aide d’un adaptateur (en option), ce qui permet de ne pas se retrouver en rade 🙂

Pour terminer sur la partie photo, le kit de base livré avec une optique 18-55 satisfera les personnes désireuse de s’initier au monde du reflex. Il sera en revanche très limité pour ceux qui veulent obtenir le meilleur de leur nouveau jouet. J’ai pour ma part pris un grand plaisir à utiliser mon 16-50 sur le K30.

Vidéo

Que dire de la vidéo ? Aujourd’hui rares sont les reflex qui ne proposent pas de pouvoir filmer. La prise de vue s’effectue en Full HD (1080p) ou HD ready (720p) sans mise au point automatique. Mais cela reste possible manuellement durant le tournage, le bouton AF va activer l’autofocus et en un rien de temps la mise au point est effectuée !! Oui comme en Liveview, c’est très performant.

Il est également possible d’utiliser la fonction Intervallomètre pour faire des photos à intervalle régulier. Une fois monté par votre logiciel favori, cela peut faire une vidéo sympa.

En bref

  • Boitier tropicalisé
  • Capteur 16 millions de pixels
  • Système de stabilisation du capteur
  • Vidéo Full HD
  • Sensibilité jusqu’à 25600 ISO
  • Rafale jusqu’à 6 im/s
  • Ecran 3″ de 920 000 points
  •  Son prix : 650€

Si je le conseille ? Bien sûr ! Il fera un superbe cadeau de noël pour ceux qui sont à la recherche d’un excellent boîtier amateur 🙂

Sa note : 4,5/5