Backblaze et NAS Synology / QNAP…

Backblaze est service de sauvegarde en ligne. Créée en 2007, la société s’est construit une solide réputation. Elle permet de sauvegarder facilement tout ou partie de son ordinateur en continu grâce à une petite application dédiée. Les offres sont plutôt intéressantes, puisqu’elles démarrent à partir 6$ par mois (60$ par an). Oui, c’est en dollar américain… la société est basée en Californie. Pour ce tarif, votre sauvegarde est illimitée (taille, nombre, vitesse) que ce soit des documents, des photos, de la musique ou encore des films. Il est bien sûr possible de chiffrer/crypter ses données avant de les envoyer dans le Cloud Backblaze. Depuis un NAS, c’est un peu différent…

Backblaze / Synology  / QNAP / Asustor

L’offre illimitée à 6$/mois ne fonctionne qu’avec l’application Blackblaze. Si vous aviez envie de sauvegarder votre NAS, il faudra utiliser l’offre entreprise. N’ayez pas peur, le coût est de 5$ à 6$ par mois pour 1 To. Si vous avez besoin de 2 To, le tarif passe à 10$… et ainsi de suite. Ensuite, d’autres coûts (upload/download/delete) peuvent s’ajouter comme le montre le simulateur. Toutefois, l’offre reste intéressante par rapport à Amazon S3, Microsoft Azure, Google Cloud… Ici, on passe sur l’offre B2 Cloud. Celle-ci permet d’en profiter directement depuis son NAS grâce à l’application de synchronisation Cloud Sync de Synology, Hybrid Backup Sync de QNAP ou encore Cloud Backup Center d’Asustor. À noter que Backblaze est aussi nativement intégrée dans FreeNAS / TrueNAS.

Synology Cloud Sync

Le gros de la procédure est la même pour tous les constructeurs. N’ayant qu’un NAS Synology sous la main, j’ai décidé de décrire la procédure pour ce constructeur. L’approche est la même sur un QNAP ou Asustor. Je vous encourage à tester gratuitement le service pendant 2 semaines. Pour cela, il suffit de ce rendre sur le site officiel et de cliquez sur le bouton Start a Free 15-Day Evaluation. Le site Backblaze est partiellement disponible en français… mais la traduction est assez mauvaise qu’il vaut peut-être mieux rester en anglais (exemple : ON => Sur / Off => De).

Lorsque vous remplissez le formulaire en face de Do you need to backup Servers or NAS? il faut choisir Yes. Au-dessous du gros bouton Create Account with Groups Enables, il est possible de choisir sa région. Comme la société est aux US, j’imagine que c’est pour rassurer les Européens vis-à-vis du Patriot Act. À noter que le chiffrement peut se faire côté client, ce qui vous permettra de chiffrer vos données avec l’envoi. Après avoir cliqué sur le bouton bleu, vous allez recevoir un mail de vérification/validation de votre compte. Vous cliquez sur le lien de celui-ci ou tapez le code dans la page du navigateur. La prochaine étape consiste à créer un Groupe de travail et je vous recommande de vous mettre dans ce groupe (votre compte utilisateur). Sur la page paiement, il est possible de cliquer sur le lien (en français) Passer le paiement et essayer gratuitement… Le dernier écran propose d’inviter des utilisateurs (pas utile dans notre cas).

App Keys & Bucket

Avant de passer directement sur le NAS, vous devez récupérer une App keys (clé d’application) et un Bucket ID (seau). Vous pouvez commencer par l’un ou l’autre au choix. Par défaut, vous disposez d’une App keys Master qu’on n’utilisera pas dans l’application. Pas d’inquiétude, il suffit de cliquer sur le bouton Ajouter une nouvelle clé d’application (Add a New Application Key).

La clé est immédiatement créée et on pourra la copier/coller dans notre application sur le NAS. Mais avant cela, il faut créer un Bucket. On va dans le menu Buckets et on clique sur le bouton Créer un Seau (Create a Bucket). Je lui donne un petit nom et je clique sur le bouton de création. On découvre immédiatement le Seau ID  (Bucket ID).

Cloud Sync

Après avoir téléchargé Cloud Sync depuis le Centre de Paquets sur votre NAS Synology, lancez l’application. Dès le lancement, choisissez Backblaze B2 et appuyez sur le bouton Suivant.

Maintenant, saisissez les paramètres de l’application :

  • ID de compte/ applicationKeyId correspond keyID dans le menu App Keys de Backblaze ;
  • Clé d’application correspond au Seau ID (Bucket ID) du menu Buckets.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Ensuite dans le menu déroulant, vous devriez retrouver votre Seau/Bucket. Cliquez sur le bouton Suivant et il reste un dernier écran à remplir (Nom de la connexion, dossier local / distant, le sens de la synchronisation, la taille maximum des blocs, chiffrement des données…).

Une fois que tout est rempli, la synchronisation va démarrer. Sur des fichiers volumineux, j’ai pu apprécié une vitesse d’émission allant jusqu’à 25 Mo/s (ma connexion fibre me permet d’atteindre 60 Mo/s sans souci).

Conclusion

L’interface d’administration Backblaze n’est pas terrible, la traduction assez moyenne… mais le service fonctionne plutôt bien. Une fois le paramétrage réalisé, il n’y a normalement plus rien à faire. La tarification peut rapidement devenir un problème si vous jouez trop sur l’envoi, le téléchargement des données et la suppression des données. Pendant ma phase de test, j’ai eu une alerte concernant le versionning qui pourrait générer des frais… sans plus d’information. Après recherche sur le site, je n’ai pas trouvé d’information.

Si vous avez un NAS Synology, vous aurez peut-être intérêt à regarder du côté de C2 Backup. Cependant, il s’agit d’une sauvegarde alors qu’ici avec Backblaze, il s’agit d’une synchronisation. La différence est importante.

  1. Super article, merci

    Je me suis toujours demandé si c’était bien bidirectionnel qu’il faillait mettre ?
    Et quelle est la taille optimum pour « taille de la partie » si 128 était le plus rapide ou 512MB ?

    pour ce qui est de la synchronisation plutôt que backup vient du fait que Synology n’a jamais développé Backblaze dans hyperbackup, certainement pour favoriser C2….
    Ca prend des airs de plateforme fermée…

    On peut compenser ça en jouant sur la fréquence de la synchronisation (C2 étant une fois par jour) puis sur le Life cicle dans les buckets mais cela augmente la capacité utilisée, donc le prix

    1. « Je me suis toujours demandé si c’était bien bidirectionnel qu’il faillait mettre ? »

      Cela dépend de ce que l’on souhaite faire.

      La synchronisation bidirectionnelle est utile si on souhaite quelle s’effectue dans les deux sens (utile par exemple si on travail sur le NAS, sur le site du « cloud », ou avec un client pour pc/mac… Par contre si un fichier est supprimé/modifié d’un coté, il le sera aussi supprimé/modifié de l’autre coté)

      Pour une synchronisation (plus « sauvegarde » du NAS), il faut choisir « Transférer uniquement les modifications locales »

      Et pour une synchronisation (plus « sauvegarde » du Cloud), il faut choisir « Télécharger uniquement les modifications distantes »

  2. j’avais essayer avec un compte gratuit et une VM sous windows avec le client installé de faire des synchronisation.

    Mais bon nas pas assez puissant à l’époque j’ai laisser tomber……..

  3. Bonjour,

    jusqu’à maintenant je me disais une synchro entre le NAS et le cloud c’est pratique.
    -Ma femme a un dossier sur le NAS
    -J’ai un dossier
    Chaque dossier est synchronisé sur un compte OneDrive via un abonnement famille Office 365.
    Pas cher à l’année et 1 To de données chacun ça nous laisse un peu de marge.
    Cependant je me dis que si un jour j’ai un malware, que mes données se retrouvent toutes cryptées, ma réplique sur le cloud via Cloud Sync l’est aussi.

    Je me lance donc dans un test avec l’upload de mes données sur Synology C2. Au moins c’est un vrai système de backup avec plusieurs restaurations possibles.

    Je crois que la vraie solution est le 3,2,1 déjà évoqué ici mais je n’ai pas vraiment le courage de me lancer dans des sauvegardes hebdo 🙁

  4. A noter qu’il est possible d’avoir plusieurs tâches de synchronisation (pour par exemple synchroniser plusieurs dossiers).
    Pour cela il ne faut pas choisir « Dossier racine » dans le chemin distant, mais créer un dossier (ou utiliser un existent).

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.