CloudFlare WARP : VPN gratuit, rapide… mais pas sans défauts

Le nom CloudFlare ne vous parlera peut-être pas, pourtant il s’agit d’un acteur majeur du Web. La société propose des services gratuits et payants aux acteurs du Web. On pense notamment au réseau de distribution de contenu (CDN), des services de sécurité internet, des services DNS (1.1.1.1)… En 2019, CloudFlare lançait son service de VPN gratuit (et payant) et l’ensemble ne fonctionnait pas mal. En 2020, l’entreprise a retroussé ses manches et aujourd’hui… le VPN gratuit pourrait vous intéresser.

CloudFlare et son VPN gratuit

Le VPN de CloudFlare se nomme WARP. Il permet de sécuriser votre connexion internet, lorsque vous vous connectez sur un WiFi public, pour contourner la censure, améliorer la confidentialité de votre activité en ligne ou simplement ne pas communiquer votre emplacement. Tout ce qui passe entre votre ordinateur ou smartphone et le service VPN est chiffré (encrypté). Personne ne sait ce que vous faites, enfin… presque.

Cela semble idéal, mais il ne faut pas oublier quelque chose d’important : l’utilisation d’un service VPN ne vous assure pas une confidentialité à 100%. En effet, le prestataire du service VPN (CloudFlare ici ou NordVPN) a accès à vos données en sortie de son service. Ce dernier peut très bien conserver vos données de connexion… même si tous vous assure, main sur le cœur, qu’il n’en font rien.

Vitesse

Si on devait comparer la vitesse de connexion d’une connexion fibre (1 Gbit/s), nous aurions ses vitesses…

Avec le service VPN de ClouFlare, voici ce que nous obtenons…

Le service VPN WARP offre le meilleur débit jamais testé. On est au-delà de ce que propose la concurrence et il a le culot d’être plus rapide et plus stable que NordVPN… tout en étant gratuit.

Pour la partie technique, Wapr se base nativement sur WireGuard, comme NordLynx de NordVPN.

Ensuite, l’outil propose plusieurs petites options pour régler finement votre connexion et notamment votre connexion locale (plutôt pratique si vous avez une imprimante en réseau, un NAS, etc). Par défaut, avec Wapr en tâche de fond, vous aurez bien accès à votre réseau local. Il est possible également d’indiquer à Wapr sur quel réseau WiFi il doit être désactivé. Ainsi, si vous laissez Wapr fonctionner toute la journée, il sera désactivé (si vous le souhaitez) lorsque vous êtes au bureau ou à votre domicile. Il existe d’autres petits réglages très sympas proposés par l’outil, qu’on ne retrouve pas, même sur les services VPN payants. Chapeau…

WARP a des défauts

Le principal défaut du VPN gratuit de CloudFlare,c’est qu’il ne cache pas réellement votre adresse IP. Même si vous êtes derrière l’IP du VPN, il est très facile de connaitre votre vraie adresse IP qui permet de vous identifier. Bien sûr, vous disposez de chiffrement (cryptage) des échanges, mais c’est limité ici. Contrairement aux VPN traditionnels, WARP n’a pas conçu pour masquer votre adresse IP ou cacher votre identité. Dommage…

Ensuite, il n’est pas possible de choisir la situation géographique du VPN. L’outil n’offre aucune option de ce côté. Si vous êtes à l’étranger et que vous souhaitez être géolocalisé en France (pour accéder à certains services en ligne) : ce n’est pas possible. Par défaut, il y a de fortes chances que vous passiez par un serveur aux USA.

WARP+ et conclusion

L’offre payante n’apporte que très peu d’intérêt. Pourtant CloudFlare l’assure : « Avec WARP+, nous acheminons vos demandes sur Internet pour éviter les embouteillages, ce qui est encore mieux ». Dans les faits, aucun moyen de savoir ce qu’apporte réellement WARP+. Nous n’avons constaté aucune amélioration.

Alors WARP est un très bel outil. Il fonctionne bien, il est rapide… mais il a des limites. Si vous souhaitez contourner une restriction locale, protéger votre connexion sur un réseau public ou cacher (un peu) votre activité sur internet, alors WARP CloudFlare est bien et 100% gratuit. Par contre, il n’arrive pas à la hauteur des vrais VPN comme NordVPN, ExpressVPN, Surfshark, CyberGhost, etc.

Pour en savoir plus et pourquoi pas tester WARP sur votre PC ou smartphone, rendez-vous sur le site officiel

    1. La langue évolue et aujourd’hui il n’y a plus de débat. Il suffit d’ouvrir les dictionnaires Larousse et Robert.

      1. Le Larousse et le Robert semblent l’accepter, mais l’Académie française et l’ANSSI non. le débat n’est donc pas si tranché que ça.
        Et ce qu’on peut dire, c’est que l’ANSSI a plus de chance d’être calée en informatique que le gars du Larousse et du Robert…

    2. Bonjour,

      Vous remarquerez que j’utilise les termes crypter et cryptage uniquement entre parenthèses dans mes articles. Ils sont systématiquement précédés des termes chiffrer ou chiffrement. Mon objectif est de rendre accessibles au plus grand nombre mes articles.
      Personnellement, je préfère chiffrer à crypter… Malheureusement, le premier n’est pas toujours bien compris alors que le second porte rarement à la confusion.

  1. Bonjour,
    Je vous cite: « Pour la partie technique, Wapr se base nativement sur WireGuard, comme NordLynx de NordVPN. »
    Pouvez-vous nous indiquer comment vous utilisez Wapr ou NordLynx sur Synology.
    Vous avez déjà fait un article sur NordLynx sans avoir décrit la configuration sur Synology. C’est bien dommage car après vos articles très interessanr, pouvoir utiliser et tester est ce qui nous intéresse pour la plupart.

    1. Bonjour Michel,

      Tant que Synology n’a pas implémenté WireGuard, cela risque d’être très compliqué.
      De plus, les implémentations de NordVPN et CloudFlare sont propriétaires donc même en passant par un Docker, je ne pense pas que ce soit faisable.
      C’est un test à faire avec NordVPN et docker-wireguard par exemple.

      1. NordVPN a publié un conteneur Docker officiel, il suffit de le télécharger et le lancer sur son Synology, même chose pour WireGuard qui marche bien sur mon NAS, donc pourquoi pensez vous que ça serait compliqué ?

  2. Bonjour,
    Vous affirmez que l’adresse IP est facile à trouver malgré warp.
    Quels éléments permettent de dire cela ?
    Cloudflare indique juste que la vraie IP sera visible par certains serveurs de son propre réseau.
    Déjà en aucun cas par les sites qui utilisent cloudflare comme fournisseur comme j’ai pu le lire sur un autre site.
    Et pour la recherche d’Ip comme what’s my ip ou n’importe lequel d’autre, elle ne me renvoie jamais ma vraie adresse ip, aussi bien en Ipv4 que IPV6.
    Même google, qui souvent arrive à outrepasser certains vpn, ne voit pas ma vraie IP.
    Les limitations, si on peut dire, de warp : impossible de choisir sa localisation et refuse en gros tout ce qui a trait avec les services de VOD, Netflix, Amazon.
    Warp est vraiment pensé exclusivement pour la sécurité des usages normaux et basiques. Mais la sécurité de warp, elle, n’est pas basique.

  3. Si je possède un PC portable connecté à internet avec un smartphone, où dois-je installer Cloudflare?

    Sachant que de plus j’utilise Opéra qui permet d’utiliser le DNS de Cloudflare par un simple paramètre, je ne sais pas quelle stratégie adopter…

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.