Drone pour tous…

Avis à tous les passionnés de High-tech ! Aujourd’hui, nous allons parler de drone ! Je constate autour de moi que de plus en plus de personnes se passionnent pour ces petites bêtes. Ils viennent me voir pour me demander conseil, “Lequel dois-je acheter ?« , « Est-ce que je peux faire de la vidéo avec celui-là ?« , etc. C’est pourquoi je me suis dit qu’un petit article, expliquant dans les grandes lignes ce qu’est un drone, pourrait aider certains d’entre vous à franchir le pas !

Drone volant

Avant de se lancer dans le grand bain et craquer pour le premier drone que l’on croise, il faut savoir que des lois ont été mises en place afin de sécuriser cette activité. Vous n’aimeriez sans doute pas prendre un drone sur le coin de la tête … aussi petit soit-il, je vous assure que ça fait mal ! Un site très connu des pilotes et devenu un indispensable se nomme Géoportail, il répertorie tout ce qu’il y a à savoir sur la législation autour du drone, ainsi que les zones où le vol est autorisé, n’hésitez pas à y faire un tour. Maintenant que le cadre est posé, revenons à nos drones ! Il existe à mes yeux plus ou moins quatre catégories de drone.

Un premier vol

La première est celle que j’appelle “Jouets”. Ce sont souvent les premiers achats en termes de drone, car ils sont très abordables et permettent ainsi d’avoir un premier aperçu des sensations que procure le pilotage, vous en trouverez pour une vingtaine d’euros. Ces drones se vendent très souvent en RTF (Ready To Fly). Autrement dit : on met les piles et Hop c’est parti !

Néanmoins, ne vous laissez pas charmer par leur beau packaging !  Ils sont loin d’avoir ce que l’on attend d’un drone digne de ce nom. Ils ont une autonomie de 2-3 minutes en moyenne, une caméra avec une aussi bonne qualité qu’une Go Pro Hero 7 enveloppé dans du papier cuisson … À ce prix-là, il ne faut pas prendre en compte les options telles que la vidéo, il faut parfois même les éviter pour gagner en poids et donc en autonomie. En revanche si vous souhaitez vous amuser pour pas cher, c’est un choix non négligeable. Certains proposent même des loopings préprogrammés. Ces drones bas de gamme sont un peu difficiles à contrôler pour un débutant et très fragile, même s’il est possible de trouver des pièces détachées, la réparation nécessite souvent un peu de bricolage. Un des critères importants dans le choix d’un drone est son poids, il faut savoir que plus le drone sera lourd et moins il sera influencé par le vent, en revanche il sera beaucoup moins rapide, sur ce point-là c’est à vous de faire un choix !

Pour résumer, cette catégorie est parfaite pour ceux qui ont une envie compulsive d’acheter un drone, ou bien qui souhaite fait plaisir à leurs enfants. Ne comptez pas sur un vol de précision et sur une vidéo 4K sous peine d’être déçu. N’oubliez pas d’acheter plusieurs batteries de rechange pour plus de plaisir.

Plus vite, plus haut !

On arrive maintenant à une catégorie un peu plus sportive, et malheureusement aussi un peu plus cher : les racers ! Vous en avez sûrement déjà entendu parler, ces fameuses courses de drone dans les forêts ou dans les hangars. C’est sans doute ma catégorie préférée ! À ne pas laisser entre les mains des enfants, ces derniers sont nettement plus dangereux. Pour vous donner un ordre d’idée, certains drones racers dépassent les 200 km/h.

C’est là qu’on se rend compte que les lois ne sont pas faites pour les mouettes. Ces drones peuvent se trouver à partir de 80 euros pour les plus petits, sans compter les accessoires. Ces drones sont cette fois vendus le plus souvent en BNF (Bind And Fly) ce qui signifie qu’il y a uniquement le drone, donc pas de télécommande. Vous pourrez toutefois trouver des packs comprenant le drone et sa radiocommande (RTF). Je vous entends déjà dire :” Mais à quoi ça sert d’acheter un drone sans télécommande ?!” Et je vous réponds tout naturellement qu’il existe des télécommandes compatibles avec plusieurs modèles de drone. Cela permet donc à ceux qui sont déjà propriétaires d’une RC (Radiocommande) de pouvoir enregistrer tous leurs drones sur une seule et même RC. Ce qui a pour avantage de déduire le prix de la RC au prix d’achat du drone.

Il est parfois possible de guider son drone avec un smartphone. On ne va pas se mentir, ce n’est pas le plus pratique… Les plus bricoleurs d’entre vous pourront même fabriquer leurs propres drones racers en commandant pièce par pièce les composants. Il existe une multitude de tutoriels de montage sur internet pour vous accompagner.

Si vous avez envie de vous lancer dans la course, il vous faudra également toute la panoplie du pilote de drone racer ! Cela comprend le casque, qui permettra au pilote de monter à bord de son drone, attention toutefois au mal de l’air ! Il vous faudra une poignée de batteries supplémentaires sachant qu’un vol dur entre 3 et 5 min. Un bipper est vivement conseillé, il permet à la fois de vous avertir quand la batterie arrive à son terme (évite les crashs) et se met à bipper après un certain temps d’immobilité (après un crash). Il vous évite ainsi plusieurs heures de recherche à travers les champs une fois votre drone tombé. Je peux en témoigner. En parlant de crash, préparez-vous à devoir réparer votre bolide, car ces derniers sont fréquents. Pensez donc à prendre des hélices de rechange (elles sont souvent fournies avec le drone).

Pour résumer, les drones racers sont rapides et puissants. Ils sont souvent vendus sans radiocommande, car une RC peut être utilisé pour plusieurs drones. Il faut aimer les soudures, car il est possible que vous ayez à réparer le drone après un crash. Les pilotes auront besoin d’un casque pour être totalement immergé, et de quelques batteries supplémentaires pour en profiter un maximum. À vous les sensations fortes et les courses à toute vitesse !

Drone de star

Nous arrivons maintenant à la catégorie la plus convoitée des cinéastes : j’ai nommé … les drones vidéo ! (Quelle originalité !) Si les drones des catégories précédentes avaient une qualité d’image médiocre, les drones de cette nouvelle catégorie en font leur spécialité. Vous avez sûrement déjà vu l’un d’entre eux aux mains de célèbre youtubeur. Que ce soit le Phantom 4 ou le Mavic Pro de chez DJI ou encore le Bebop 2 de chez Parrot. J’ai d’ailleurs eu la chance de pouvoir travailler sur ce dernier afin de développer une application de Tracking. Je peux donc déjà vous donner mon avis, qui est plutôt positif.

Ces drones en font rêver plus d’un, d’une part, par leur qualité d’image plus que correcte, de nombreuses vidéos du web en sont témoin. D’autre part, par leur stabilité impressionnante. Cette stabilité peut être due à la présence de plusieurs capteurs tels qu’un GPS, ou encore une caméra sous le drone qui visualise le mouvement du drone par rapport au sol, un altimètre qui permet la stabilisation en altitude, et bien d’autres encore. Ils ont en général une moyenne de 15-20 minutes d’autonomie. Un de ces drones lâchés en l’air peut tenir en position sans trop d’effort face à des vents de quelques dizaines de kilomètres-heure. Je vous laisse imaginer ce que peut faire une telle stabilité couplée à une caméra 4k … Sans compter le guidage GPS, qui permet la prise de vue automatique.

Mais tout cela a un prix et pas des moindres, comptez entre 260 et 600€ pour un Bebop 2 suivant les accessoires et 1 200€ pour un Mavic Pro au complet. J’ai pu essayer les deux, je vous assure que la qualité est au rendez-vous.

Que dire de plus, ils ont tout ce qu’un cinéaste peut attendre d’un drone.

Drone de pro

Je ne vais pas m’attarder sur la dernière catégorie qui est essentiellement prévue pour les professionnels. Il s’agit des drones pouvant accueillir du matériel assez lourd comme des caméras de plusieurs kilos. Le seul sur lequel j’ai pu travailler se nomme Matrice 600 Pro. Pour vous donner une idée de l’engin : Il mesure 1668 x 1518 x 759 mm, avec ses 6 paires d’hélices de plus de 50 cm chacune il peut porter près de 6 kg de charge utile. Il comporte 6 batteries pour une autonomie de 30 à 40 minutes. Un beau bébé, souvent utilisé dans le cinéma ou dans la cartographie, il impressionne toujours lors de ses vols. Et son prix n’est que de 6 000€, voilà pourquoi on en restera là pour cette fois.

Vous voilà paré au décollage !

J’espère que cet article vous aura permis d’éclaircir le sujet et vous aura décidé à prendre votre envol.

  1. Sympa l’article, merci de le partager avec tout le monde ! En revanche tu aurais pu rajouter les drones un peu plus récent comme le Mavic air ou le Anafi.

    1. Merci de ton commentaire, content de voir que mon tout premier article te plait.
      Si j’ai cité le Mavic Pro et le Bebop 2 c’est parce qu’ils font partie de ceux que j’ai pu tester, donc ils me sont venu en tête lors de la rédaction de l’article. C’est vrai que j’aurai pu prendre des exemples un peu plus d’actualité. Je prends note !

  2. Merci pour cet article. Utile. Comme tous tes articles d’ailleurs !

    J’ai suivi un stage de pilotage de drone d’une journée (avec un dji Phantom 4 Pro) j’ai pris mon pied avec.

    Il existe de très beaux appareils.

    Le seul truc qui me refroidit et qui me fait hésiter pour faire un achat, c’est la législation qui est un peu trop contraignante.

    J’ai consulté le site géoportail et sur Toulouse et ses environs il n’y a que très peu d’endroits autorisés pour le pilotage de drones.

    Donc du coup je ne sais pas si je me lance ou pas dedans…

    1. Effectivement, pas mal de rouge sur Toulouse … Si c’est pour du vol en racer, les villes prévoient parfois des endroits pour le vol (avec filet), si non tout dépend de ta motivation à bouger pour effectuer tes prises de vue. Si tu voyages pas mal ou si tu as de la famille qui se trouve dans une zone un peu plus libre de vol, c’est pratique.

      1. oui j’ai de la famille un peu partout en France, d’ailleurs j’étais dans le Gard la semaine dernière, j’aurais pu m’éclater un drone…
        Ils sont en plus en train de revoir la législation pour d’ici Juillet 2019, et ils ne vont pas l’assouplir, au contraire.
        Après je dis pas que j’en ferais n’importe où n’importe comment, mais je ne m’en servirai pas beaucoup car je ne bouge pas tout les Week-end loin de Toulouse.
        Concernant les drones de type racers, il a existé une salle dédiée à ça à Toulouse (Fenouillet), mais ça a fermé il y a quelques mois.

  3. Super article ! Je suis persuadé que l’usage des drones va se démocratiser dans le futur et remplacer les caméras et appareils photo. Vu les captures vidéos possible, je ne vois pas comment partir en vacances sans son drone !

  4. Il est vrai que l’on voit de plus en plus de drones, que ce soit pour prendre des photos mais aussi dans des situations de sécurité.

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