NAS – Test du TerraMaster F2-220

C’est la première fois que je teste un NAS du constructeur TerraMaster. Le constructeur, peu connu dans le domaine, m’a fait parvenir un petit boitier 2 baies : le F2-220. Pour ce premier test, vous trouverez de nombreuses captures d’écran pour vous faire découvrir en profondeur le système. Mais que vaut réellement ce NAS 2 baies accessible à moins de 210€ ?

Test TerraMaster F2-220

Petit rappel des fonctions principales d’un NAS : Stockage, Partage et la Sécurisation des données. Mais avec ce modèle aussi, le NAS offre d’autres fonctions : hébergement de site Web, serveur iTunes, Station de téléchargement, serveur multimédia, etc. Le F2-220 fait partie des NAS qui propose de nombreuses autres fonctionnalités grâce notamment à un système riche (TOS) et son centre d’applications.

Contenu du carton

A l’intérieur de la boite, on retrouve :

  • Le NAS F2-220 ;
  • 1 câble réseau RJ45 Cat.6 (une première) ;
  • Des vis pour fixation de disques durs (2,5 et 3,5 pouces) ;
  • L’alimentation et 2 câble secteur (dont un pour les prises françaises, c’est mieux) ;
  • Un petit tournevis cruciforme (sympa) ;
  • Le petit guide qui renvoie vers un site web.

Pas mal non ! C’est plutôt rare de recevoir un NAS avec un câble réseau de catégorie 6. En 2017, cela devrait être un standard. On apprécie la présence du tournevis.

Aspect extérieur

Extérieurement, le F2-220 ressemble à un NAS, une petite boite rectangulaire en métal pas très sexy. Rien de nouveau à première vue. Sur la face avant, à gauche, on aperçoit les LEDs d’activité (disques, LAN et Power). Au-dessous, nous avons le bouton On/Off. Sur la partie droite, les 2 baies permettant de recevoir les disques durs. On regrettera l’absence de prise USB en façade et un bouton de copie rapide.

A l’arrière, le ventilateur plutôt discret à l’oreille prend une bonne partie du boitier. A droite, on retrouve 1 port USB 3.0 et un autre en USB 2.0. Au-dessous, on a le droit à un prise réseau Gigabit et enfin l’emplacement pour recevoir l’alimentation. C’est un peu limite. On aurait aimé retrouver au moins 3 prises USB 3.0.

Installation des disques

L’installation des disques dans les baies est plutôt facile, il faut bien l’avouer. Inutile de courir chercher un tournevis, puisqu’il est fournit dans la boite. Par contre, j’ai un quelques difficultés à remettre le rack numéro 1 (le plus à gauche). Il a fallu que je m’y reprenne à 3 fois car je n’arrivai pas à correctement l’enclencher (contrairement à celui de droite).

A noter que le NAS accepte sans souci les disques durs 3,5 et 2,5 pouces. Il vous sera également possible d’installer 2* SSD ou 1* SSD + 1* HDD.

À l’intérieur

Le TerraMaster F2-220 est construit autour d’un processeur dual core Intel cadencé à 2,41 GHz (mode burst à 2,58GHz) et il est accompagné par 2 Go de RAM. Il s’agit très certainement d’un processeur Intel Celeron J1800 que l’on connait bien. Pour information, ce dernier obtenu un score CPU Mark de 1030.

Une configuration plutôt musclée pour un NAS dans cette catégorie de prix (pour rappel inférieur à 200€).

TOS et applications

TOS (OS de TerraMaster) fournit le nécessaire pour piloter le NAS. Il n’est pas aussi abouti que celui-ci de Synology ou de QNAP mais il conviendra à bon nombre d’utilisateurs. L’interface est plutôt facile à prendre en main et les possibilités sont nombreuses.

Par défaut, tout est activé (FTP, Telnet, SSH, etc.) ! Si cela peut sembler judicieux et facile pour les débutant… il n’en est rien. Il est recommandé de ne lancer que les services vraiment utilisés. Donc, il faudra les désactiver un à un en passant par tous les menus.

Une vingtaine d’application sont disponibles depuis l’icône Applications de TOS. Vous y retrouverez l’antivirus ClamAV, Plex Media Server, WordPress ou encore Surveillance pour vos caméras IP. A noter que pour ce dernier, seules les caméras ONVIF sont supportées.

Par contre, la traduction est parfois hasardeuse, l’ajustement du texte aléatoire, les colonnes non dimensionnable ou encore la nécessité de flash pour lire un fichier multimédia. On note également quelques incohérences dans les menus, mais rien de rédhibitoire. Enfin, il est dommage qu’il n’y ait pas d’application maison pour PC, smartphone ou tablette pour profiter pleinement du NAS.

Performances

Débits et transferts

Petit rappel du protocole de tests sur Cachem. Il permet d’obtenir des données fiables et de comparer les résultat avec les autres modèles précédemment testés. 4 logiciels de mesures sont utilisés sous macOS et Windows. Ensuite, des transferts de fichiers dans les 2 sens (NAS vers ordinateur et ordinateur vers NAS) sont réalisés :

  • Fichiers de petite taille : 300 fichiers d’une taille de 500 Ko à 12 Mo (Documents, MP3 et Photos) ;
  • Fichiers de taille moyenne : 30 fichiers de 12 à 350 Mo (vidéos Divx, RAW, Zip) ;
  • Fichiers volumineux : 10 fichiers ayant une taille comprise entre 4 et 10 Go (MKV, ISO Linux).

À la suite de ces transferts, une moyenne en Mega-Octet par seconde (Mo/sec) est calculée et représentée sous la forme d’un graphique. Pour ces tests, le NAS a été configuré en RAID 1 avec 2 disques WD Red de 4To formaté en ext4 (version TOS 3.0.33).

Les performances sont plutôt honnêtes. Nous ne sommes pas ici sur une bête de course, mais les performances sont plutôt bien équilibrées.

Il n’y aura pas de test sur dossier chiffré puisque le système ne propose pas cette option.

Transcodage

Si le NAS offre des performances de transfert vraiment intéressante, son processeur affiche quelques limites et notamment dans le transcodage. Pour rappel, lorsque vous activez le serveur DLNA ou Plex transcodera/adaptera la vidéo pour quelle soit compatible avec votre lecteur (Tv, console de jeu, Box, tablette…). Si ce dernier est récent, il n’aura pas besoin de transcodage. S’il est ancien, il y a de forte chance qu’une adaptation (plus ou moins importante) sera nécessaire (plus de précisions).

Le NAS invite à l’utilisation du partage de vidéo à travers un navigateur ou une application , grâce notamment à Plex. Avec du matériel récent, vous n’aurez aucune difficulté à profiter de votre bibliothèque multimédia (Direct Play). S’il est un peu ancien, cela ne devrait pas poser de souci et le NAS va ré-encapsuler  la vidéo (Direct Stream). Malheureusement, son double coeur ne suffira pas dans le cas d’un transcodage de la vidéo.

Nuisance sonore

Le NAS est relativement silencieux. Son ventilateur s’adapte automatique et ne se fait quasiment pas entendre. Bonne nouvelle.

Conclusion

Quelle belle surprise ! Ce NAS nous a surpris et cela à plusieurs niveaux. Tout d’abord, le matériel est plutôt bon et le processeur assure dans les tâches courante. Le système TOS est plutôt complet même si on ne peut pas toujours descendre finement dans les paramètres (version SMB, programmation de tâches…) mais il conviendra à 80% des utilisateurs. A cela s’ajoute la possibilité d’ajouter des applications afin d’apporter de nouvelles fonctionnalités. Enfin, son prix de 210€ enfonce le clou.