Cela fait plusieurs semaines que nous avons le Synology WRX560 en test. Il est temps pour nous de vous rendre nos conclusions. Ce routeur sans fil Wi-Fi 6 possède 5 prises réseau RJ45 dont l’une est compatible 2,5 Gb/s. Synology y a mis tout son savoir-faire, notamment applicatif, pour offrir un tout-en-un cohérent, mais pas sans quelques oublis.
Test Synology WRX560
Synology est un fabricant de NAS bien connu. Il propose des produits performants avec une interface d’administration de haut niveau. Fort de ce savoir-faire, le constructeur s’est tourné vers les routeurs Wi-Fi. Le WRX560 est le cinquième périphérique sans fil du fabricant après le RT1900ac, RT2600ac, MR2200ac et RT6600ax.
Contenu de la boîte
Tout d’abord, il est important de noter que Synology a fait des efforts. En effet, il n’y a aucun plastique jetable dans la boîte. Le routeur est soigneusement emballé dans un étui en tissu et les accessoires sont calés à l’intérieur, sans sachet à usage unique. Le tout est dans un carton, sans aucun film plastique.
On y retrouve :
- Le routeur WRX560 en lui-même ;
- 2 câbles réseau RJ45 Cat.5e ;
- Un bloc d’alimentation ;
- Le guide de démarrage rapide.
Certains pourront regretter l’absence de solution pour l’accrocher au mur.
Aspect extérieur
Le Synology WRX560 est un croisement entre le MR2200ac et le RT6600ax. Le boîtier est au format vertical et ne dispose pas d’antenne visible, un peu comme le Netgear Orbi. Ses dimensions sont 233 x 194 x 66 mm (H x L xP) et sur la balance, il affiche un poids de 1,35 kg. Il n’est pas volumineux, même s’il est plus haut que le MR2200ac. Trois diodes sont présentes en façade : état (marche), Wi-Fi et WAN. Les boutons (Wi-Fi et WPS) sont accessibles sur la tranche droite, lorsque le routeur est face à nous. Toujours sur ce côté droit, on retrouve également un port USB 3.0.
À l’arrière, de gauche à droite, on retrouve le bouton Marche/Arrêt et l’emplacement pour l’alimentation. Puis, nous avons le port réseau où brancher votre prise Internet (WAN), 1 port 2,5 Gb/s (LAN ou WAN) et 4 ports 1 Gb/s pour le réseau local (LAN). Enfin, une petite fente permet d’accéder au bouton Reset. Le port réseau 2,5 Gb/s pourra servir pour la connexion Internet avec une box compatible (WAN) ou pour le réseau local (LAN).
Esthétiquement, il est plutôt agréable à regarder. On apprécie l’effort fait par Synology, mais on regrettera la présence que d’un seul port 2,5 Gb/s.
Intérieur du routeur
Le routeur WRX560 est construit autour d’un processeur Quad Core 1,4 GHz et 512 Mo de RAM en DDR4. Ce qui devrait en intéresser plus, c’est sa capacité à gérer le Wi-Fi 6. Il faut dire que la norme s’impose de plus en plus sur téléphone, tablette, ordinateur… et même chez nos fournisseurs d’accès à internet (FAI). Toutefois, on regrettera que Synology reste en Wi-Fi 6 et non Wi-Fi 6e. Le fabricant a mis beaucoup de temps à franchir le pas. Espérons qu’il ne soit pas trop tard. Heureusement, le WRX560 a d’autres atouts.
Wi-Fi 6 / Wi-Fi 6E : Quelles sont les différences ? Faut-il investir ?
Selon Synology, le nouveau routeur est triple bande et capable d’atteindre en théorie un débit de 3 Gb/s. C’est la vitesse à laquelle vous aurez avec un ensemble d’appareils (et en utilisant plusieurs fréquences). En regardant de plus près la fiche technique, le fabricant indique :
- 2,4 GHz : jusqu’à 600 Mb/s (2×2 MIMO)
- 5 GHz : jusqu’à 2 400 Mb/s (4×4 MIMO)
Nous verrons un peu plus loin à quelles performances on peut s’attendre en conditions réelles. Il offre la possibilité d’accéder à la bande 5,9 GHz (moins encombrée). Ce nouveau routeur est, comme de nombreux produits Synology, compatible Mesh. Il pourra être associé avec d’autres périphériques sans fil de la marque : RT6600ax, RT2600ac, MR2200ac ou encore un autre WRX560. C’est plutôt pas mal pour ceux qui veulent faire évoluer leur installation sans avoir à tout changer.
SRM et les applications
Synology possède un atout de taille : SRM (Synology Router Manager). Comme pour ses NAS, le fabricant propose un système complet, fiable, performant et facile à utiliser. Depuis l’installation du routeur jusqu’à son utilisation, vous êtes guidés en français. Certes, ce n’est pas à mettre entre toutes les mains, il faut avoir quelques notions de réseau. L’interface d’administration est soignée et le système est très riche dans les réglages (Wi-Fi, VLAN, service DHCP, surveillance…). Les VLANs, c’est la possibilité de créer des réseaux locaux virtuels et étanches. C’est intéressant par exemple si vous souhaitez créer un Wi-Fi pour vos invités (différents du vôtre), pour isoler vos objets connectés, ou votre ordinateur pour le télétravail.
En plus des fonctions fournies avec SRM en standard, on peut installer des applications supplémentaires grâce au Centre de Paquets.
L’installation du matériel a toujours été facile chez Synology et elle a même été améliorée avec la dernière version. On relie la connexion Internet à la prise WAN, on branche l’alimentation et on appui sur le bouton marche. On patiente 2 minutes… on raccorde un câble réseau entre le routeur et son ordinateur (optionnel car on peut tout faire en Wi-Fi). On ouvre le navigateur Web et on tape dans la barre d’adresse http://router.synology.com ou http://192.168.1.1:8000 comme avec les précédentes versions de SRM. Une fois la page chargée, il suffit de cliquer sur le bouton Démarrer.
Il faut avouer que Synology a fait un énorme travail de simplification. En quelques clics, il est possible de paramétrer son routeur et d’en profiter. L’installation se fait sans encombre en quelques écrans et au redémarrage (et première connexion), on vous demande quelques renseignements.
L’interface est soignée, tout est optimisé et facile à utiliser. Bien sûr, il est possible de descendre très bas dans la configuration. C’est ce qui est appréciable avec Synology. On peut activer et désactiver des fonctionnalités en 1 clic… et le paramétrer finement, pour les utilisateurs avancés.
Si la configuration et les réglages sont nombreux sur le routeur, il dispose également d’applications supplémentaires pour ajouter de nouvelles possibilités. Tout d’abord, on notera la présence de Safe Access installé par défaut. Ce dernier n’a pas vraiment d’équivalent puisqu’il regroupe plusieurs outils de protection (des périphériques de votre réseau des sites Web dangereux, des programmes malveillants, d’attaques…), de contrôle, de gestion du temps (planification Internet, quota temporel…), et de filtrage.
L’installation et la gestion de serveur VPN sont également très faciles. Cependant, ce paquet n’évolue pas (ou peu). Synology propose déjà de nombreuses possibilités à travers le paquet VPN Plus (OpenVPN, SSL VPN, L2TP over IPSec et SSTP), mais on regrettera encore l’absence de WireGuard à cause de la version du noyau Linux embarqué (ancienne). Tous les VPN (Server) sont gratuits et illimités, y compris les fonctions Site-to-Site… ce qui est plutôt rare pour ce genre de produit.
À plusieurs reprises, nous avons détecté un bug gênant. Les périphériques connectés par câble RJ45 fonctionnent bien, mais depuis l’interface (Centre réseau > Liste des périphériques) ils apparaissent et disparaissent sans raison. Si on regarde l’état du port réseau en question, il est pourtant affiché Connecté. Nous n’avons pas rencontré ce souci en Wi-Fi.
Couverture réseau
Le signal est dans l’ensemble de bonne qualité. Par défaut, le routeur permet de profiter d’un réseau Wi-Fi 6 dans tout un logement de 80m² (avec murs en béton), sans optimisation de lieu ou de réglage particulier dans SRM. C’est un point très positif. Même si on n’est pas à 1200 Mb/s, la connexion est maintenue et stable. Ce bug semble disparaitre après environ 30 minutes.
WRX560et Speedtest
Nous avons à disposition plusieurs équipements Wi-Fi 6 (smartphone et ordinateur). Nous avons utilisé dans un premier temps SpeedTest avec notre connexion Internet (fibre Bouygues Telecom 1Gb/s). Nous avons commencé par des tests en filaire, avec un câble, puis nous avons débuté nos évaluations.
En Wi-Fi, malgré un affichage de 1200 Mb/s en 802.11ax (Wi-Fi 6), les performances ne sont pas au rendez-vous. On est loin d’atteindre la capacité de la connexion Internet et le Wi-Fi 5 est même meilleur en téléchargement. Nous avons refait les mesures 5 fois pour en avoir le cœur net. Les résultats ci-dessus ont été obtenus avec SRM 1.3.1 et la configuration par défaut. Après quelques réglages (largeur de canal à 160 MHz), nous n’arrivons pas à faire mieux.
WRX560 et iPerf
Pour notre seconde session de tests, nous continuons avec iPerf avec un NAS équipé d’un port 2,5 Gb/s que nous avons branché sur la prise 2,5 Gb/s sur le routeur. Avec iPerf, il a été possible d’attendre en moyenne 856 Mb/s en téléchargement (107 Mo/s) et 798 Mb/s en envoi (99,75 Mo/s) en Wi-Fi 6. Ces performances sont très bonnes !!!
En Wi-Fi 5, nous avons obtenu 844 Mb/s en téléchargement (105,5 Mo/s) et 753 Mb/s en envoi (94,12 Mo/s). Encore une fois, ce sont de très bonnes performances. Cependant, on ne peut s’empêcher de constater que l’écart est relativement faible entre le Wi-Fi 5 et le Wi-Fi 6.