Uptime Kuma : Découverte, installation et réglages… avec un NAS Synology

Uptime Kuma est un outil de surveillance auto-hébergé, un peu comme Uptime Robot. En effet, Uptime Kuma permet de surveiller un site Web ou n’importe quel service exposé sur Internet ! L’outil est gratuit et le code source est ouvert à tous.  Il s’installera facilement sur un serveur Linux, un Raspberry Pi ou encore un NAS avec Docker par exemple…
uptime kuma sur NAS Synology

Uptime Kuma : surveiller services préférés

Uptime Kuma est un excellent moyen pour surveiller des applications et services autohébergés. Il existe plusieurs sites proposant ce genre de service, mais ces derniers sont souvent payants ou limités. Uptime Kuma pourra surveiller le fonctionnement de services à travers des sondes HTTP(S), TCP, Ping, enregistrement DNS, serveur de jeu Steam… sans limites. Le paramétrage est simple et les options sont nombreuses. Dès qu’un service sera détecté comme inaccessible ou en erreur, l’outil vous alertera au choix par e-mail, Telegram, Signal, Gotify, Pushover, Mattermost, Slack, Teams, Discord, Home Assistant, SMS, etc. Vous l’aurez compris, il est très complet !

Uptime Kuma & Linux

L’installation de l’outil peut se faire à travers Docker pour plus de facilité, mais ce n’est pas une obligation. En effet, il sera possible de l’installer en ligne de commande sur une machine sous Linux. Cependant, l’installation nécessitera d’avoir Node.js version 14 (ou supérieur), Git et PM2. Si vous disposez une distribution Debian, Ubuntu ou CentOS (avec ou sans Docker), alors vous pouvez taper simplement cette commande et laissez-vous guider :
curl -o kuma_install.sh http://git.kuma.pet/install.sh && sudo bash kuma_install.sh

Important : l’équipe derrière Uptime Kuma ne recommande pas de l’utiliser sur une machine avec un processeur ARM… même si c’est faisable.

Uptime Kuma & NAS Synology

Si vous disposez d’un NAS Synology avec Docker, alors l’installation sera simple. Tout d’abord, connectez-vous à l’interface d’administration DSM, puis allez dans l’application Docker (ou installez-la depuis le Centre de paquets si ce n’est pas encore fait). Puis, allez dans le menu de gauche Registre et en haut à droite, dans la zone de recherche, tapez uptime-kuma.

Double-cliquez sur la ligne nommée louislam/uptime-kuma et cliquez ensuite sur le bouton Sélectionnez en vous assurant que vous avez bien latest au-dessus.

docker latest synologyAprès quelques minutes, allez dans le menu de gauche Images. Vous devriez retrouver l’image de l’outil prête à être utilisée. Au moment où nous écrivons ses lignes, elle fait un poids de 326 Mo. On double-clic dessus pour créer notre conteneur. Après lui avoir donné un petit nom, cliquez sur le bouton Paramètres avancés. Sur l’onglet Volumes, vous allez lui donner un répertoire de travail sur le NAS (par exemple : docker/uptime-kuma) correspondant au chemin d’accès /app/data.

Sur l’onglet Paramètres de port, vous allez remplacer Auto par 3001. Puis, il ne reste plus qu’à appuyer sur le bouton Appliquer, puis le bouton Suivant et enfin le bouton Effectué. Voilà, c’est terminé pour la création de notre conteneur Uptime Kuma…

Paramétrer Uptime Kuma

Une fois l’installation effectuée, vous pourrez accéder à l’interface d’administration via le port 3001 (par défaut). Vous pourrez y accéder en tapant l’adresse IP de votre machine dans votre navigateur préféré avec le port 3001 (ex. : http://192.168.1.100:3001) ou via son nom (ex. : http://monmachine:3001). Vous devriez voir cette page de création apparaître.

Une fois le compte créé, vous allez pouvoir commencer votre exploration dans ce nouvel outil. Tout ce passe depuis ce tableau de bord.

Premiers réglages

Depuis le bouton Settings (ou Paramètres), vous pourrez régler l’interface par exemple la langue, le mode sombre, le fuseau horaire, gérer l’historique, activer l’authentification à deux facteurs… ou encore importer et exporter une sauvegarde de vos données (sondes et historiques).

Création d’une sonde

En cliquant sur le bouton Ajouter une nouvelle sonde, vous allez pouvoir enclencher votre première surveillance. Après avoir choisi votre type de sonde (d’analyse), vous aurez plusieurs champs à compléter comme l’URL, le nom ou l’adresse IP d’un serveur, l’intervalle entre les vérifications…

Cliquez pour agrandir

À noter qu’il existe une option « HTTP Basic Auth », qui permettra de fournir un nom d’utilisateur et un mot de passe lors d’une demande.

Note : Une consommation mémoire importante a été constatée après la création et les premiers réglages de notre conteneur (environ 130Mo). Un redémarrage permet de redescendre et stabiliser la consommation à moins de 50 Mo.

Page des statuts

Sachez qu’il y a une interface de suivi des statuts. Cette dernière est entièrement personnalisable également. Elle ne nécessite pas d’identifiant et mot de passe pour y accéder. Il vous suffira de taper /status à la fin de votre adresse. Comme l’interface est responsive, elle s’adapte parfaitement à un usage sur mobile.

Comme vous pouvez le constater dans les captures ci-dessus, il est très facile de personnaliser l’interface et même y intégrer des informations (alerte, information, danger…) avec des couleurs d’encart différentes.

Notre avis

Uptime Kuma est un outil complet et simple d’utilisation. Son installation peut être faite sur un ordinateur en local ou sur un serveur distant. La possibilité de l’utiliser facilement sur un NAS avec Docker est un atout supplémentaire. Ses options sont nombreuses que ce soit dans l’analyse ou la surveillance. On apprécie également les nombreux canaux pour les alertes. Mais que lui manque-t-il ? On a beau chercher, on n’a rien trouvé de flagrant… peut-être quelques traductions manquantes, ici et là, mais c’est vraiment mineur.

Et vous, qu’utilisez-vous pour surveiller vos services préférés ? Est-ce en auto-hébergé comme ici avec Uptime Kuma ? N’hésitez pas à laisser un petit commentaire.

 

Merci EVOTk pour la découverte…