Virtualmin : Créer son serveur d’hébergement

Nous utilisons Plesk sur un serveur pour la gestion de nos services Web depuis plusieurs années. La solution est performante, complète et bien documentée. Cependant, elle a peut-être un défaut : son prix (environ 10€/mois). Cela n’enlève en rien à la qualité du produit et c’est tout à fait légitime qu’une solution soit payante au regard des services rendus. Cependant, ce coût peut poser problème à certains lorsque les finances sont limités. Aujourd’hui, nous vous présentons une solution gratuite Virtualmin

Avis virtualmin

Qu’est-ce que Virtualmin ? À quoi ça sert ?

Virtualmin est, ce qu’on appelle, un panneau de contrôle pour la gestion de sites Web. Il est open source, gratuit et il existe une version payante (Pro). Virtualmin s’appuie sur le bien connu Webmin (administration de serveur UNIX ou Linux à distance). En résumé, Virtualmin s’agit d’une alternative gratuite complète aux solutions payantes cPanel ou Plesk.

Comment fonctionne Virtualmin ?

Virtualmin s’installe sur un système d’exploitation existant comme par exemple Linux. C’est un moyen simple et rapide d’ajouter des fonctions d’hébergements Web. Dans notre cas ici, nous avons un petit serveur sous Debian 10. Au moment où nous écrivons ces lignes, Virtualmin n’est pas encore compatible avec Debian 11. Au-delà de la partie hébergement, l’outil peut gérer un ensemble de services : DNS, nom de domaine, sous-domaine, services mails, etc.

Attention : Quelque soit la solution, nous vous recommandons de ne pas auto-héberger votre serveur Mail. Le paramétrage est complexe, chronophage et le résultat est souvent décevant (attaques, IP en liste noire, SPAM…). Nous recommandons de prendre un fournisseur de services spécialisé.

Installation de Virtualmin

Avec notre serveur fraîchement installé, nous avons décidé de faire l’installation par défaut. Pour cela, il suffit de taper la commande :

sudo wget https://software.virtualmin.com/gpl/scripts/install.sh

puis une fois le fichier téléchargé, tapez :

sudo /bin/sh install.sh

L’installation est complètement autonome et un peu longue. En effet, il aura fallu attendre une bonne quinzaine de minutes pour que l’ensemble soit prêt. Au total, la distribution Debian 10 et Virtualmin occupent un peu plus de 3 Go d’espace disque. C’est important de l’avoir en tête. Du côté de la mémoire vive, nous sommes autour des 340 Mo en RAM.

Configuration Virtualmin

Lors du premier lancement de l’interface d’administration Web (port 10000 par défaut) après l’installation, un pas-à-pas se lance afin de réaliser les premiers réglages et optimiser la configuration. Les écrans sont entièrement en anglais, mais il est possible de passer l’interface en français par la suite. Cette première étape (post-installation) est très importante, car il permet de finaliser l’installation et de configurer le serveur (choix de la base de données, utilisation de la mémoire, antivirus, DNS primaire, SSL…).

Création d’un serveur virtuel

A la fin de l’étape de configuration, le système va vous proposer de créer votre premier serveur virtuel. Il ne s’agit pas ici d’un VPS, mais bien de la création d’un environnement complet pour un hébergement (DNS, Serveur Web, Base SQL, Mail, etc.). La traduction en français n’est pas la bonne, il s’agit de la création d’un hôte virtuel. Dans cet environnement, il sera possible d’ajouter un nom de domaine et de mettre en place un à plusieurs sites Web. Il sera possible de créer des masques de domaine avec des configurations distinctes, mais aussi un plan tarifaire différent. Oui, l’outil peut servir à ceux qui souhaiteraient gérer des offres d’hébergement pour des clients.

Après la première configuration d’un domaine et de son hébergement Web, l’occupation mémoire passe à 434 Mo au total.

Désinstaller virtualmin

Pour désinstaller la solution Virtualmin, vous devrez taper cette ligne de commande :

/bin/sh install.sh --uninstall

Notre avis sur Virtualmin

La solution est complète et permet d’être autonome. La configuration par défaut est stable et performante. Les mises à jour des applications peuvent se faire à travers l’interface d’administration. La gestion de plusieurs domaines est facile, ainsi que pour les sous-domaines. Par contre, l’interface est assez confuse, lente et vieillissante. Il faudra plusieurs heures pour bien comprendre la philosophie du produit et arriver à en faire quelque chose. On est loin de la simplicité d’un Plesk ou cPanel, mais ça fonctionne et c’est gratuit.