Cybersécurité en France : une série noire en septembre 2024

Ce mois de septembre 2024 marque un tournant préoccupant pour la cybersécurité en France. De nombreuses entreprises et institutions ont été victimes de cyberattaques massives, entraînant la fuite de millions de données personnelles. Ces incidents révèlent des failles dans les systèmes de sécurité. Si cela semblait être des incidents isolés jusqu’à récemment, les choses se sont rapidement transformées en une série noire…

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Les cyberattaques se multiplient : une cible préférée

Le secteur de la grande distribution a été l’une des premières cibles de cette vague de piratages. Boulanger a vu ses systèmes compromis, exposant des données sensibles de ses clients. Mais l’attaque contre Boulanger n’a été qu’un début. Dès le lendemain, c’était au tour de Cultura de subir une cyberattaque d’envergure, avec la divulgation d’informations personnelles telles que des adresses e-mail et des coordonnées.

Les jours suivants, d’autres entreprises ont été touchées. Truffaut, Grosbill, et même des institutions publiques comme la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV), ont vu leurs systèmes infiltrés. Pour la CNAV, les conséquences sont plus graves, des numéros de sécurité sociale ayant été volés, exposant ainsi des millions de Français à des risques de fraude ou de vol d’identité.

MeilleurTaux et SFR, nouvelles victimes d’une série noire

Alors que septembre touchait à sa fin, 2 nouvelles attaques sont venues s’ajouter à cette liste déjà longue : MeilleurTaux et SFR. Le premier est un spécialiste en courtage de produits financiers (crédit et assurance). La société a annoncé que des données confidentielles avaient été compromises, avec des informations professionnelles et sur les revenus des utilisateurs. Ces données peuvent potentiellement être utilisées pour des escroqueries ou des fraudes fiscales, amplifiant ainsi les risques liés à cette fuite.

Pour SFR, la situation est tout aussi préoccupante. Des informations personnelles, dont des numéros de téléphone, ont été exposées, augmentant les risques d’hameçonnage ou d’accès frauduleux à des comptes bancaires.

Un prestataire commun en cause ?

La simultanéité et la répétition des attaques ont conduit à une hypothèse : un prestataire commun pourrait être à l’origine de cette série noire. Cultura a indiqué que l’attaque qu’elle a subie pourrait provenir d’une vulnérabilité partagée avec d’autres entreprises, apportant ainsi un éclairage nouveau sur l’ampleur du problème. Si cette hypothèse se confirme, d’autres entreprises utilisant les mêmes services ou infrastructures pourraient également être touchées.

La gestion de la sécurité des prestataires représente souvent un maillon faible de la cybersécurité. Ces attaques rappellent l’importance de sécuriser non seulement ses propres systèmes, mais aussi ceux de ses partenaires.

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Le prestataire, un maillon souvent négligé

Trop souvent, le choix des prestataires est guidé en premier lieu par le prix, au détriment de la qualité et de la sécurité. Les prestataires deviennent alors une variable d’ajustement pour les grandes entreprises, un moyen de réduire les coûts sans véritablement évaluer les risques. En cas de cyberattaque, ils sont souvent pointés du doigt comme responsables, servant de fusible facile à faire sauter. Pourtant, cette approche néglige l’importance de sécuriser l’ensemble de la chaîne, y compris les services externalisés, qui restent des cibles privilégiées pour les hackers.

Des répercussions pour les utilisateurs

Les conséquences pour les victimes de ces fuites de données sont très graves. En plus des risques évidents d’hameçonnage ou d’usurpation d’identité, ces informations pourraient être revendues sur des marchés peu scrupuleux ou utilisées pour des attaques ciblées. Il est crucial que les utilisateurs redoublent de vigilance et surveillent de près toute activité suspecte sur leurs comptes en ligne.

Cette vague de cyberattaques soulève de sérieuses questions sur la capacité des entreprises françaises à protéger les données de leurs clients. Désormais, les hackers ne s’en prennent plus uniquement aux grandes multinationales, mais ciblent également des entreprises plus vulnérables, dont les systèmes de sécurité peuvent être moins robustes.

Quelles leçons tirer de septembre 2024 ?

Ces attaques de septembre 2024 doivent servir de signal d’alarme pour toutes les entreprises opérant en France. Il devient indispensable de renforcer les mesures de sécurité. Avec l’utilisation croissante des services Cloud, des sous-traitants informatiques et des applications tierces, la tâche des entreprises pour assurer une protection optimale se complique.

Pour les utilisateurs, la vigilance est plus que jamais de mise. Face à la recrudescence des attaques, il est recommandé de renforcer ses mots de passe, d’activer l’authentification à 2 facteurs et de surveiller régulièrement ses comptes bancaires pour repérer toute activité suspecte.

Un nouveau défi pour la cybersécurité en France

Septembre 2024 montre que la cybersécurité devient une priorité incontournable pour les entreprises françaises, pourtant beaucoup semblent se contenter de réagir après coup. Certes, les déclarations de fuites sont faites auprès de l’ANSSI et de la CNIL, mais cela reste une réponse minimale face à l’ampleur des risques.

Les entreprises doivent anticiper ces menaces et renforcer leurs systèmes de sécurité, au lieu d’attendre… La protection des données personnelles ne peut plus se limiter à une simple conformité réglementaire, elle doit être au cœur de leur stratégie.

source

  1. A vouloir tjrs rechercher le prix le plus bas auprès de prestataires extérieur , les entreprises se tirent une balle dans le pied. Il est facile de pointer les prestataires du doigt alors qu’on les à étranglés. Et ce n’est pas nouveau ……….

    1. Sauf que nombre de prestataires vendent à des prix bas pour avoir les marchés…
      Il faut quelque fois accepter de perdre un marché pour être respecté.
      Il y a de grandes chances pour que le client revienne.
      Je suis prestataire informatique.

      1. J’ai été prestataire par le passé et je suis plutôt d’accord.
        Néanmoins ce n’est pas forcément aussi simple non plus.

        Pour une grosse entité si c’est 2-3 personnes qui sont plus longtemps en inter-contrat pourquoi pas, mais pour des prestataires plus petits si c’est la perte d’un marché qu’ils avaient précédemment ça peut devenir compliqué s’il y a plusieurs personnes à recaser.

        Au début de ma carrière j’ai aussi été de l’autre côté, salarié dans un service IT, dans les PME et les ETI je n’avais pas l’impression que l’appel d’offre était la norme. Du coup si vous n’avez pas de casserole et une réputation de prix agressif, ça aide aussi.

        Bref tout ça pour dire que je suis d’accord qu’il vaut dès fois mieux perdre un marché, encore faut-il pouvoir se le permettre, et avoir assez de temps jusqu’au retour du client, le même ou un autre.
        B

  2. bonjour,

    Oui c’est bien navrant tout ça mais ce qui l’est encore plus c’est la communication des entreprises victimes des fuites. Je résume « oui nous avons subit une attaque ou pratiquement toutes vos informations personnelles ont étés volées, mais no stress on gère »

    Les personnes un peu au courant comme nous sont bien en colère alors j’imagine même pas les autres qui ont lu la communication des entreprises victimes….en panique

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