Le Datalab de la Dinum, Direction interministérielle du numérique, se lance dans la révolution de l’administration française. Depuis juin 2023, il développe une Intelligence Artificielle prénommée Albert. Cette IA est 100 % française, sécurisée et open source. Le 23 avril 2024, Gabriel Attal a officiellement présenté Albert, en le présentant comme un outil majeur dans l’amélioration des services publics.
Les objectifs d’Albert
Albert a pour vocation de simplifier les procédures administratives et de fournir des réponses plus rapides. Il est prévu qu’il traite les 16 millions de requêtes annuelles adressées à l’administration fiscale. Pour chaque demande, il doit fournir une réponse adaptée à chaque situation en indiquant ses sources. Les réponses sont obligatoirement examinées par un agent qui en valide la pertinence. Si nécessaire, l’agent pourra modifier, compléter et reformuler la réponse afin de garantir son exactitude.
Albert est programmé pour s’appuyer sur les bases de données des administrations françaises. L’objectif principal est de fournir des réponses précises et personnalisées. À noter qu’il est conçu pour gérer des cas spécifiques.
Certaines institutions ont déjà intégré Albert pour gérer des requêtes élémentaires telles que les déclarations fiscales ou les demandes de certificats d’immatriculation. Cette technologie permet de simplifier et d’accélérer le traitement des procédures, offrant ainsi un service plus efficace aux citoyens. Dans le secteur fiscal, Albert a déjà prouvé son efficacité : l’intelligence artificielle a identifié 140 000 incidents fiscaux (fraudes), permettant de récupérer 40 millions d’euros. Ces avancées démontrent le potentiel de l’IA à renforcer les systèmes de contrôle fiscal et à optimiser les ressources des collectivités.
Albert interviendra également dans la gestion des projets environnementaux, en traitant les 4 000 projets soumis chaque année, et contribuera à la prévention des incendies de forêt avec l’aide de drones. Dans le domaine des ressources humaines, il est également prévu qu’Albert gère les RH du personnel du secteur public.
La révolution de l’intelligence artificielle est en marche.
et ceux d’Aristote
Une autre IA innovante, nommée Aristote, devrait être lancée en septembre 2024. Celle-ci sera destinée à l’enseignement supérieur dans un premier temps. Elle a pour objectif de faciliter l’apprentissage et les révisions des étudiants tout en respectant strictement leurs données personnelles. Ses fonctionnalités incluront la transcription écrite et synchronisée avec le son des vidéos, facilitant l’accès aux étudiants handicapés, la traduction de cette transcription si nécessaire, des quiz pour tester les connaissances et la compréhension, ainsi que des supports de cours des enseignants. Un catalogue de cours magistraux devrait être accessible dès la rentrée de septembre.
D’ici la fin de l’année, Aristote devrait être ajusté pour être implantée dans d’autres services publics. L’IA devrait permettre d’automatiser la retranscription des audiences judiciaires, des dépôts de plaintes et des comptes-rendus médicaux, marquant ainsi une avancée majeure dans l’efficacité administrative.