Le Web 3.0 a été considéré par certains comme la prochaine évolution majeure d’Internet. Les utilisateurs devait pouvoir interagir de manière plus immersive, plus personnalisée, plus sécurisée avec les contenus et les services en ligne. Rapidement, certains analystes ont commencé à remettre en question la viabilité du Web 3.0 et à se demander s’il allait mourir prochainement. Meta (maison mère de Facebook) a fait une annonce remettant en cause ses investissements dans le domaine et Disney a fait une annonce tout aussi surprenante.
Web 3.0 : R.I.P ?
Tout d’abord, il convient de rappeler ce que l’on entend par « Web 3.0 ». Selon Wikipédia, le Web3 ou Web 3.0 est un terme utilisé pour désigner l’idée d’un web décentralisé exploitant la technologie des chaînes de blocs (blockchain), se voulant ainsi le successeur du Web 2.0. Il s’agit d’une vision de l’Internet, un concept plus ou moins réussi, qui laisse de nombreux utilisateurs dubitatifs. Les promesses du Web 3.0 ne se sont pas encore concrétisées. Certains experts ont même suggéré que le Web 3.0 était mort-né et que la vision originale était trop ambitieuse pour être réalisée dans un avenir proche. Les raisons de ces doutes sont multiples.
Premièrement, il y a des problèmes liés à la gouvernance du Web 3.0. Les technologies de la blockchain, qui sont souvent associées au Web 3.0, sont décentralisées par nature. Cela signifie qu’il n’y a pas de point central de contrôle, ce qui peut rendre difficiles la prise de décisions et la résolution de conflits. De plus, de nombreux problèmes de sécurité ont été pointés du doigt. Ensuite, il y a des défis liés à l’adoption du Web 3.0 par les utilisateurs. Les interfaces actuelles du Web 3.0 peuvent être difficiles à utiliser, ce qui limite la portée de ces technologies. De plus, il peut y avoir des problèmes de compatibilité avec les interfaces (Web) existantes. Enfin, il y a des problèmes liés à la concurrence. Le Web 3.0 est confronté à une concurrence croissante (chaque grand groupe a sa propre solution) mais aussi de la part d’autres technologies, telles que les assistants vocaux, la réalité virtuelle (VR) ou l’Intelligence Artificielle. Bien que ces technologies peuvent être complémentaires au Web 3.0, elles peuvent cannibaliser une partie de son marché potentiel.
Selon un article récent de Marianne, l’IA aurait tué le metaverse de Mark Zuckerberg, qui était considéré comme l’un des premiers exemples concrets de l’application du Web 3.0. Le patron a annoncé aux investisseurs dans un courrier : « Notre principal investissement aujourd’hui est dans l’intelligence artificielle avancée ». Le metaverse serait mis en pause, pour combien de temps ? En parallèle , Disney a annoncé le démantèlement de son équipe métavers. Cette décision a été motivée par le coût élevé des développements et la faible qualité de l’expérience utilisateur. Désormais, les équipes doivent se focaliser sur la réalité virtuelle (à travers les casques). Pour certains, la sortie prochaine d’un casque VR Apple pourrait être un indicateur fort… un casque promis depuis de nombreuses années.
Conclusion
Beaucoup ont vu dans le Web 3.0 un grand vide, coûteux, avec une expérience utilisateur décevante. Le(s) WEB3 est confronté à des défis majeurs qui remettent en question leur viabilité à court terme. Bien que ces technologies aient un potentiel, leur adoption a été entravée par des problèmes liés aux coûts, à l’expérience utilisateur et au manque de contenu. En outre, l’arrivée des IA avancées (Chat GPT, Midjourney…) a rebattu les cartes. Le Web 3.0 n’est pas forcément condamné à disparaître. Des entreprises continuent de travailler dessus. Il pourrait renaître dans quelques années. L’avenir du Web 3.0 dépendra des ces entreprises et de leur capacité à surmonter les défis actuels afin de créer des solutions accessibles aux utilisateurs.