Depuis sa création, nombreux sont ceux qui se sont élevés contre la Hadopi (politique, artistes, associations, internaute, etc) : mise en place contestée, moyens démesurés,… Voulu par Nicolas Sarkozy (pour faire plaisir à ses amis), le bilan de la Hadopi est au final décevant.
Pour rappel, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet a (avait) 2 missions :
- Développer l’offre légale ;
- Lutter contre le téléchargement illicite.
Mais en période de vaches maigres, un budget de fonctionnement de 12 millions d’euros par an, pour des résultats plus que contestables… La nouvelle ministre de la Culture n’a pas tardé à annoncer la couleur : « les crédits attribués à la Haute Autorité seront réduits » !
Les gars, il va falloir mettre à jour vos CV…
On plaisante, mais le sujet est sérieux.
Aurélie Filippetti annonce qu’elle va « demander que les crédits de fonctionnement de l’Hadopi soient largement réduits pour l’année 2012« . Et d’ajouter « L’Hadopi n’a pas rempli sa mission de développement de l’offre légale. Sur le plan financier, 12 millions d’euros annuels et 60 agents, c’est cher pour envoyer un million d’e-mails. […] Je préfère réduire le financement de choses dont l’utilité n’est pas avérée« . Soyons clairs, aucun de ces objectifs n’a été atteint. De plus, la ministre de la Culture estime à juste titre que « la suspension de l’accès à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché« .
Je ne dis pas que la Hadopi ne sert à rien, non. Inutile de tirer sur l’ambulance. Il faut trouver/proposer de vraies solutions. C’est en tout cas, l’objectif de la mission de concertation dirigée par Pierre Lescure, mandaté par la ministre déléguée à l’économie numérique, Fleur Pellerin.
Bref, l’avenir semble bien sombre pour la Haute Autorité. A suivre…