Je n’avais pas eu l’occasion de tester le Pentax K1, 1er appareil Full frame de Pentax sorti en mai 2016 (cf. article), c’est donc avec enthousiasme et curiosité que j’ai pris en main son successeur le Pentax K-1 Mark II. Comme d’habitude, l’article sera orienté terrain et vous retranscrira mon expérience et ressenti sur ce boîtier.
Pentax K-1 Mark II
Tour d’horizon
D’apparence, le boîtier est assez « fin » même si comme tous les reflex, il reste assez lourd avec plus de 1 kg sur la balance. La prise en main est vraiment très bonne. C’est assez subjectif, car cela dépend de la morphologie des mains. J’ai toujours eu une préférence pour Pentax. C’est d’ailleurs ce qui m’avait décidé il y a quelques années, je trouvais les boîtiers experts des autres marques trop volumineux.
Côté ergonomie, l’interface est très intuitive et on va vite à l’essentiel. Les boutons et molettes dédiés aux réglages rapides sont très pratiques même s’ils donnent un côté OVNI à l’appareil. L’écran « non tactile » est orientable. Cependant, on peut trouver curieux qu’il soit disposé sur des pistons. On aime ou on n’aime pas. Toutefois, ce qui est sûr, c’est qu’il est extrêmement solide et renforce le côté baroudeur affirmé de la marque. Évidemment le boîtier est tropicalisé et résiste à la poussière, aux intempéries et au froid jusqu’à -10°C.
Autres fonctionnalités/fioritures plutôt sympathiques/inutiles en fonction de votre utilisation : Wi-Fi, GPS intégré, Astrotracer, boussole.
En action
Les 36 Mpx sont magnifiquement exploités par le processeur PRIME IV qui fournit à la fois une image avec un rendu visuel saisissant et piqué ainsi qu’une excellente gestion du bruit. Cela permettra d’oublier l’absence de flash intégré, car vous pourrez sans soucis grimper dans les ISO – il faut aller au-delà de 25 600 ISO pour voir une nette dégradation de la qualité d’image. J’ai eu l’occasion de couvrir un anniversaire et de voir en condition réelle (nuit + intérieur) le comportement de l’appareil et je dois reconnaître que le résultat est vraiment bluffant. À noter également que la forte densité de pixels permet de recadrer assez fortement sans dégrader la qualité d’image.
Côté rafale, les 4,4 images par secondes m’ont semblé bien insuffisantes au regard des 8,3 produites par mon K3, mais c’est surtout le buffer asthmatique qui agace : le temps est horriblement long avant d’avoir la main et pouvoir prendre à nouveau des photos.
Le module autofocus SAFOX 12 est composé de 33 collimateurs (25 points croisés au centre), qui ne recouvrent que la partie centrale du capteur. C’est une petite déception, car je trouve la couverture assez étroite. Cependant, l’autofocus m’a vraiment surpris par sa vivacité et je l’ai trouvé vraiment très bon. Le suivi des sujets est performant et je n’ai pas réussi à le mettre à défaut durant ma courte phase de tests. Évidemment pour une performance optimale, il est recommandé d’utiliser des optiques à motorisation ultrasonique. J’ai clairement ressenti la différence entre le « vieux » mais excellent Pentax 31mm et le Pentax 24-70 qui accroche plus rapidement.
Plusieurs fonctionnalités sont également intéressantes :
- Passer en mode « APS-C » afin d’avoir un recadrage natif depuis l’appareil,
- Piloter à distance via une application smartphone,
- Gagner en résolution via le Pixel Shift Resolution II,
- Faire des photos des astres avec l’astrotracer (sûrement réservé à des passionnés des étoiles, encore que… ).
Descriptif détaillé
Photos | |
Processeur | PRIME IV |
Capteur | CMOS 35 mm de 36 Mpxl sans filtre passe-bas |
Profondeur de couleurs | RAW (14bit) : PEF, DNG |
Sensibilité | AUTO/100 à 819200 ISO (par pas réglables sur 1 IL, 1/2 IL ou 1/3 IL) |
Autofocus | SAFOX 12, 33 points (25 points croisés au centre) |
Obturateur | Auto : 1/8000 à 30 sec., Manuel : 1/8000 à 30 sec. (par pas de 1/3 IL ou 1/2 IL), Bulb (réglage de la durée d’exposition en pose T possible de 10 sec. à 20 min.) |
Rafales | Max. environ 4,4 im/s, JPEG jusqu’à environ 70 images, RAW: jusqu’à environ 17 images |
Système de stabilisation | Réduction des vibrations par déplacement du capteur (SR II) (5 axes) |
Pixel Shift Resolution II | Quatre images de la même scène sont prise en décalant légèrement le capteur à chaque cliché fin d’obtenir une qualité accrue |
Viseur | Viseur reflex à Pentaprisme / Couverture de champ à 100 % / Grossissement 0,70x |
Ecran | LCD TFT couleur à large angle de vision de 3,2 pouces (proportions 3:2) orientable |
Nettoyage du capteur | Nettoyage du capteur par vibration ultrasonique « DR II » |
Vidéo | |
Format de fichier | MPEG-4 AVC/H.264(MOV) |
Type | Full HD(1920×1080, 60i/50i/30p/25p/24p), HD (1280×720, 60p/50p) |
Son | Micro stéréo intégré, micro externe (compatible avec micro stéréo) Réglage du volume d’enregistrement, Réduction du bruit du vent |
Intervallomètre vidéo | 4K/FullHD/HD, Format fichier: Motion JPEG (AVI), Intervalle: 2s. à 24h./ Pause |
Autre | |
Poids | Environ 1010g (comprenant la batterie dédiée et une carte mémoire SD), |
Compatible cartes | Cartes mémoire SD, SDHC et SDXC (UHS-I) / Double emplacement |
Autonomie | Environ 670 images |
GPS/Boussole électronique | |
Wi-Fi |
Conclusion
Le Pentax K-1 Mark II met à jour son prédécesseur (timidement). De plus, il n’est pas exempt de défaut, notamment sur le buffer et la rafale. Mais à ce tarif et au vu de la concurrence directe (Canon 6D mark II, Nikon D750), le K-1 II reste une vraie alternative. Côté qualité d’image, il est difficile de prendre à défaut l’appareil. Si vous voulez un full frame à prix raisonnable et offrant une qualité d’image remarquable, le boîtier sera un excellent choix.
+ | – |
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Qualité d’image Gestion bruit Autofocus Prise en main Pan cake GPS Finition du boitier |
Buffer Rafale trop courte Collimateurs trop recentré Vidéo |