La CNAF est passée sous PostgreSQL !

La Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) – la branche famille de la sécurité sociale française, qui a fourni près de 69 milliards € de prestations sociales l’an dernier – a migré ses bases de données sur PostgreSQL, avec des serveurs Linux Red Hat.La CNAF a confié cette tâche à Bull. La décision est une réaffirmation de l’engagement de la CNAF d’aller vers les solutions Open Source.

Ce projet, aujourd’hui pleinement opérationnel, s’inscrit dans le cadre de la transformation du système d’information d’un organisme hautement sensible et devant intégrer très rapidement de nouvelles missions comme le RSA.


Le DSI adjoint de la CNAF, M.Marc Pavie dit: «Notre choix de PostgreSQL n’était pas seulement motivée par le fait que ce logiciel est open-source », et d’ajouter, « Il s’agit d’un SGBD techniquement riche, qui comprenait tous les caractéristiques dont nous avons besoin. Il a des niveaux de performance et de fiabilité qui répondent à nos objectifs de production ». M.Pavie poursuit en notant qu’il permet aussi de réduire les coûts sur les licences pour un SGBD propriétaires et de réduire son budget de licence globale.

Le passage aux nouveaux systèmes a duré 18 mois. 168 bases de données ont été migrées, ce qui représente 4 To de données. Près d’un milliard de requêtes SQL (ndlr : La vache) sont en cours d’exécution tous les jours.

C’est plutôt une bonne nouvelle pour la communauté de l’Open Source. Des alternatives, aux produits existants (Microsoft/Oracle/et autres), existent (méconnus) et sont pourtant parfois meilleurs que certains payants.

  1. Dans ma vie professionnelle, j’ai eu l’occasion de travailler sur les bases de données les plus connues telles SQL-Server, Oracle ou IBM DB2. Quand je dis « travailler », c’était avec des requêtes lourdes sur des tables atteignant plusieurs dizaines de milliers de lignes et plusieurs centaines d’utilisateurs en ligne, bref, du lourd…

    De mon expérience:
    – IBM DB2 était certainement à la fois la plus robuste, la plus facilement maintenable et la plus rapide en sollicitation intense.
    – SQL-Server est souvent boudé et décriée par ceux qui ne l’ont jamais utilisée, c’est sans doute « un effet de mode », car pour ma part, sans atteindre les qualités propres à IBM DB2, elle répond aux attentes et aux besoins de 90% des grandes entreprises mondiales.
    – Oracle, c’est tout un poème ! Oracle a le vent en poupe depuis de nombreuses années, « c’est la Rolls des bases », m’a t’on dit un jour ! Sans doute, là encore « un effet de mode » ou une pub plus agressive que les autres de la part des services commerciaux d’Oracle. Tout comme pour SQL-Server, Oracle n’atteint pas le niveau d’IBM DB2.
    Pour conclure ce préambule, je dirais, mais cela n’engage que moi:
    N°1 : IBM DB2, un véritable « mastodonte » en terme de performances et sécurité.
    N°2 et N°3 (quasi-ex écho dans un mouchoir de poche) Oracle et SQL Server, les benchmarks indépendants le prouvent largement.

    Mais un particulier qui ferait du développement à titre personnel ou pour une association locale, n’a ni le temps, ni les moyens financiers d’installer ce type de bases sur son nas…
    Alors il se retournera vers MySQL ou Postgress.
    Là encore, de part mon expérience :
    – MySQL est très bien pour faire tourner un CMS tel que Joomla, perso je lui reproche surtout l’aspect non standard (non Ansi) de son langage SQL, ce qui devient vite rédhibitoire lorsque pour une raison ou une autre il faut migrer vers une base plus robuste.
    – Postgress, je l’ai découvert il y a 5 ou 6 ans dans des PME d’une centaine de personnes et j’ai été surpris de voir la charge que cette base était capable « d’encaisser » ! Plutôt méfiant congénital de l’Open Source en général, je dois reconnaitre avoir été très agréablement surpris par la qualité du produit, son langage SQL Ansi et surtout sa simplicité de mise en œuvre, tant en installation qu’en configuration, administration et utilisation. C’est une base qui répond à la fois aux besoins de bon nombre de PME mais aussi du particulier.

    Cela dit, si la CAF est passé en Oracle Cloud, il faut savoir qu’Oracle Cloud est avant-tout un ERP, donc d’un applicatif centralisé (vraisemblablement constitué de plusieurs modules tous liés entre eux) et d’une base de données intégrée. Si avant le rachat de l’ERP PeopleSoft par Oracle, le client avait le choix concernant sa propre base de données (Postress faisait partie des choix possibles), depuis ce rachat, Oracle avait tendance à forcer (fermement) le client à l’utilisation d’une base de données Oracle pour des questions d’intérêts financiers évidents.
    Concernant Oracle Cloud (la dernière mouture de l’ERP Oracle), la question ne se pose même plus vu que les données et les traitements sont intégralement externalisés sur un cloud dont Oracle en est lui-même le propriétaire. Dit autrement, le client ne fait que « louer » l’accès à un espace de travail.
    Bref, Postgress a nullement été mis en échec à la CAF, mais a été simplement la victime d’un changement de politique concernant une évolution de leur ancien ERP au profit d’une autre solution de gestion.

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