Un nouveau dispositif de contrôle parental sera très prochainement disponible sur tous les écrans : téléphone, tablette, console de jeu, ordinateur. Les fabricants d‘appareils connectés vont devoir doter leurs machines de ce procédé. L’objectif : mieux protéger les enfants des dangers d’internet. Aujourd’hui, il existe une multitude de logiciels et d’applications pour mettre en place un contrôle parental. Certaines sont plus simples que d’autres, plus ou moins efficaces… ou encore faciles d’utilisation. Quel casse-tête ! Une nouvelle loi, votée en mars 2022, devrait nous simplifier la tâche. Les fabricants de périphériques connectés auront l’obligation de les équiper d’un système permettant le contrôle parental. Concrètement, lorsque vous achèterez un smartphone, une tablette ou un ordinateur, vous aurez la possibilité au moment de la première mise en service d’activer ou non le contrôle parental.
Tout d’abord, c’est quoi le contrôle parental ?
C’est avant tout un système de surveillance ou de filtre, mis en place par les parents pour contrôler et/ou restreindre l’utilisation des enfants de leurs outils connectés. Il permet d’éviter à l’enfant d’être devant un contenu inapproprié et de limiter son temps devant un écran afin d’empêcher tout abus. Il bloque et peut restreindre également l’ajout d’applications. Afin de limiter l’addiction aux écrans, il faut tout d’abord apprendre à nos enfants à ne pas en abuser ! Simple à dire…
Différents types de contrôles parentaux
Il y a la possibilité d’installer des logiciels sur ordinateurs et appareils mobiles. Ils sont dotés d’un mot de passe connu uniquement des parents pour accéder aux différents paramètres. Il y a aussi la possibilité de filtrer la connexion directement depuis la Box Internet, en bloquant les contenus choquants pour les enfants. Chaque fournisseur de systèmes d’exploitation propose son propre outil de contrôle parental (Microsoft Family, Contrôle Parental Apple, Google Family Link ou encore Synology Safe Access).
Ce nouveau dispositif, comment va-t-il fonctionner ?
L’idée serait de proposer directement dans les paramètres de l’appareil, une option permettant de contrôler le temps d’écran, les contenus téléchargeables ou visibles sur l’écran. Il suffira d’activer cette option dès la première mise en service de l’appareil. Bien sûr, ce sera évidemment proposé gratuitement. Pour le moment, les deux cibles sont le temps d’écran et les contenus accessibles. Vous pourrez choisir les plages horaires sur lesquelles votre enfant aura accès à internet, mais aussi quelles sont les applications qu’il pourra télécharger. Vous aurez la possibilité de gérer ces accès en fonction de son âge.
Ce nouveau procédé s’appuie sur le Système PEGI (Pan European Game Information : indique l’âge minimal du joueur et le type de contenu du jeu). En pratique, il ne serait plus possible à un mineur de moins de 13 ans d’accéder à des réseaux sociaux tels que Tik Tok, Snapchat et évidemment aucune possibilité d’approcher les sites pornographiques. Enfin, normalement…
Quand pourrons-nous en profiter ?
Pas dans l’immédiat, vous vous en doutez. Le décret devrait être publié vers la fin de l’année 2022, mais l’obligation pour les fabricants de l’intégrer dans leurs produits ne devrait pas paraître avant début 2023 (au plus tôt). Pour finir, les constructeurs auront très certainement besoin d’un délai pour adapter leurs appareils à la nouvelle réglementation.
Mais est-ce vraiment suffisant comme protection ?
Évidemment, cela reste une avancée pour la protection de nos enfants sur internet. Néanmoins, le risque reste présent. Certains diront que la protection la plus efficace serait d’interdire tout simplement l’accès internet à nos bambins. Il est important de rappeler que c’est d’abord aux parents d’apprendre, expliquer Internet et d’en protéger son enfant. Bien sûr, ces derniers ne peuvent avoir un contrôle sur tout, tout le temps et ce genre d’outil sont un atout. Malheureusement, nos bambins savent aussi comment contourner ses restrictions…
Addiction aux écrans et aux réseaux sociaux
Les pratiques en lignes des jeunes s’étendent. En février 2020, un sondage effectué par l’IFOP pour le compte de la CNIL a révélé que :
- 74% des enfants entre 10 et 14 ans ont accès régulièrement à Internet,
- 58 % des enfants de cet âge vont régulièrement sur YouTube et 45% sur Twitter, Snapchat, Instagram ou Facebook,
- 14% des enfants de 8 et 9 ans ont un compte sur au moins un réseau social.
Pour rappel, l’âge minimum pour ouvrir un compte sur un réseau social est de 13 ans. Bien sûr, il est facile de contourner ce contrôle.