DNS4EU : une alternative européenne aux DNS américains

Deux ans après la présentation du projet DNS0.EU, une nouvelle solution voit le jour : DNS4EU. Il s’agit d’un service DNS européen désormais opérationnel et soutenu par la Commission européenne.

DNS4EU

DNS4EU : une initiative attendue

À l’époque, DNS0.EU marquait déjà une première avancée vers une souveraineté numérique européenne. DNS4EU reprend cette ambition avec une approche plus aboutie et institutionnellement soutenue.

Malheureusement, la France ne s’est pas pleinement investie dans ce projet, ce qui peut être regrettable. Néanmoins, l’initiative reste paneuropéenne et gagne en crédibilité grâce à l’appui de Bruxelles.

Quels services propose DNS4EU ?

DNS4EU ne se contente pas d’offrir un service DNS classique. Il propose plusieurs niveaux de filtrage, facilement activables via différentes adresses IP :

  • Résolution protectrice : 86.54.11.1
  • Protection + Contrôle parental : 86.54.11.12
  • Protection + Blocage des publicités : 86.54.11.13
  • Protection + Parental + Publicités : 86.54.11.11
  • Résolution non filtrée : 86.54.11.100

Liste complète et documentation sur joindns4.eu/for-public

Pourquoi l’adopter ?

En ces temps où les enjeux de souveraineté numérique, de cybersécurité et de protection de l’enfance sont cruciaux, DNS4EU représente une réponse concrète, fiable et simple à mettre en place chez soi.

Je vous encourage à tester le service. Pour ma part, je salue l’initiative, à la fois technique et politique, qui marque un pas de plus vers une Europe numérique plus autonome.

  1. Salut à tous !

    Je suis en désaccord avec cette initiative. Sous couvert de souveraineté numérique et de protection, DNS4EU ouvre surtout la voie à une centralisation des données de navigation au niveau européen. Cela signifie qu’un acteur institutionnel pourrait potentiellement savoir qui consulte quoi, quand et comment.

    Ce n’est pas une garantie de sécurité ou de liberté, mais bien un outil de surveillance de masse déguisé. Et dans le contexte politique actuel en Europe, où la tentation de restreindre certains contenus ou services existe, un tel système pourrait devenir un levier de censure ou de contrôle d’accès à Internet.

    La vraie souveraineté numérique passe par la décentralisation et la transparence, pas par la mise en place d’infrastructures pouvant être détournées à des fins politiques ou sécuritaires.

    En France, on a déjà vu des formes de censure administrative via les DNS. Par exemple, depuis 2015, l’État peut ordonner le blocage de sites web sans décision judiciaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou les contenus pédopornographiques. Si l’objectif est légitime, la méthode — le contournement du juge — ouvre une brèche inquiétante. Elle pourrait, demain, être élargie à d’autres types de contenus jugés « indésirables », selon des critères flous ou changeants. Avec un DNS centralisé comme DNS4EU, ces blocages seraient encore plus faciles à imposer, et difficilement vérifiables ou contestables par les citoyens.

    Aller… Belle journée dans la matrice

    1. Ah les bons vieux complotistes (il manque l’adénochrome et les chemtrails dans le message, mais c’est bien, il il y a déjà la matrice). Les DNS EU sont une offre de plus dans le domaine des DNS, personne n’oblige qui que ce soit à les utiliser, il y a tous les autres DNS (dont ceux très « protecteurs » de nos amis de Google). Il faut arrêter le délire, on est très très loin du « Great Firewall » chinois (que j’ai eu le déplaisir de subir lors d’un voyage en Chine).

      Je trouve louable cette transparence avec les 5 niveaux prédéfinis. Je vais tester pour voir ce qu’il en est.

    2. Dès que l’Europe tente de développer une stratégie numérique indépendante, certains crient à la surveillance généralisée ou à une atteinte aux libertés individuelles.

      Ce qui est paradoxal, c’est que le nombre de ces détracteurs partagent volontiers leur vie privée sur des plateformes comme Instagram ou Facebook, qui, elles, appartiennent à des géants technologiques non européens, bien plus intrusifs que nos institutions.

      Même chose pendant la crise du Covid : ceux qui refusaient le pass sanitaire numérique étaient souvent les plus actifs à commenter la gestion de la pandémie… sur les réseaux sociaux.

      En réalité, la surveillance est déjà là, mais elle est entre les mains des Big Tech, pas forcément des États.

      Je recommande d’ailleurs le film Mountainheads : il montre une vue intéressante sur la mentalité des leaders de la tech d’aujourd’hui.

    3. C’est n’importe quoi !
      Avec DNS4EU l’adresse IP du client est entièrement anonymisée avant d’être envoyée au résolveur et sans aucune collecte de donnée privée, garantissant la conformité avec les réglementations européennes en matière de protection des données, comme le RGPD.
      Ce qui n’est pas le cas avec les DNS du marché, que font les DNS de Google ou Cloudflare de vos données ?
      De plus les obligations de blocages imposés par les états comme la France n’y sont justement pas !
      Par ailleurs la blocage des publicités est très efficace d’après les tests sur ce site : https://greenersoft-dev.fr/articles/les-nouveaux-s...

    4. Jésus helas d’accord avec Philippe laigre.Si le DNS US à ces lacunes et notament la dolarisation et la non confiandancalité des donnees, tout ce qui est mise en avant ici c’est le filtrage. Qui dit filtrage dit à un moment censure. Pour être plus précis ceux qui me parle se théorie du complot, imaginez cet outil dans les mains de Victor Orban tres decriez par les pablovistes de gauche 2.0.

      Dans les pays de l’est lors du mur de Berlin,la censure des journaux n’a pas empêcher le mur de tomber.
      Ou de pas croire que tout nos malheurs sont liés à Poutine.
      Nous nous sommes mis en dépendance de Poutine et non l’inverse.

      ³

      1. Résolution non filtrée : 86.54.11.100
        Donc pas de filtrage, pas de censure, adresse IP du client entièrement anonymisée et aucune collecte de donnée privée.
        Il faut arrêter de raconter n’importe quoi !

      2. Faut arrêter de raconter n’importe quoi aussi.
        Il y a une version sans filtrage, et si vous utilisez une version avec c’est que VOUS l’avez choisi, soit en connaissance de cause puisque c’est indiqué, soit en appelant un chat un chat, parce que vous n’y comprenez rien et avez fait n’importe quoi!

    1. Bonjour,
      DNS0.eu a été créé par le gérant de NextDNS.io (DNS enregistré aux US). Il n’a pas grand chose d’européen en fait, bien qu’il soit indiqué que seuls des serveurs européens soient utilisés. Les acteurs américains ont certaines obligations envers leur gouvernement.

  2. Coucou 👋
    Mais comme on est les rois pour imposer des DNS menteurs au travers de nos diverses régulations plus ou moins discutables, il est quand même compliqué de conseiller des DNS « soutenus par la Commission Européenne ».
    Sans parler des performances…

  3. Le Pb est que dans les BOX et abonnement grand publique il est en général impossible de modifier les DNS .
    Et de nombreuses personnes ignorent ce que sont les DNS et n’irons pas trafiquoter dans leur BOX. Donc ont peu se poser des questions

    1. Certes, mais n’oubliez pas que d’autres pays de l’UE ont l’anglais en langue officielle.
      Par exemple en Irlande et à Malte l’anglais est une langue officielle du pays en plus de respectivement le gaélique et le maltais.

  4. Ne jamais utiliser des DNS gérées par une entité comme Bruxelles, jamais!
    Déjà qu’aujourd’hui si on veut surfer comme le voulait l’esprit Internet libre de la fin des années 90, il faut obligatoirement passer par un VPN en France, c’est dire le recul effectué ces dernières années. Ce n’est pas être parano, complotiste de dire ça, c’est juste être réaliste et avoir analysé correctement grâce à 30 ans d’expérience du logiciel libre!

    1. Ben justement DNS4EU ne collecte rien (IP anonimisées) et de base ne bloque rien (86.54.11.100), notamment pas les domaines interdits par la France.
      En plus tu crois que les VPN ne font rien de tes données ?

  5. Enfin un petit blocage simple des pub avec un contrôle parental basic pour nos bambins
    C’est dommage qu’on ne puisse pas modifier comme Opendns jardis en france qui permettait d’éditer ses filtres à la carte

      1. Je n’ai pas la possibilité d’installer adguard sur mon nas, ça n’a jamais marché et je ne veux pas faire passer tout mon trafic. Opendns marchait très bien, il était ultra clair à configurer et leurs dns fonctionnait bien malgrès quelques pages blanches quand on allait sur des pages avec trop de pub.

  6. Pour ma part, je trouve l’article bien utile, car l’information est intéressante.
    Accéder aux bases de cybermenaces et avoir un système d’alerte n’est pas à la portée de tous (en tout cas pas de moi), donc c’est un outil supplémentaire que chacun est libre d’utiliser.

    Utilisant dns0.eu depuis 1 an environ, cela m’a incité a consulter un compte oublié chez nextdns qui lui est paramètrable avec de l’anti pub. Plutôt efficace pour les mobiles depuis hier que je l’utilise.

    Quand au risque de la centralisation et du contrôle, pas pire que les géants de la tech et au moins c’est règlementé.

    Donc merci Cachem pour cette info.

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