NAS : ces nouveaux entrants qui bousculent le marché

Depuis plusieurs mois, le marché des NAS connaît un regain d’effervescence. Longtemps dominé par une poignée d’acteurs, ce segment attire désormais des entreprises issues de secteurs connexes, bien décidées à se faire une place. Qu’est-ce qui motive cet intérêt soudain ? Quels enjeux pour les acteurs établis comme Synology ou QNAP ? Décryptage…

marche nas 2025 - NAS : ces nouveaux entrants qui bousculent le marché

Un nouvel appétit pour un marché de niche

Ce que l’on observe actuellement n’est pas l’émergence de start-up, mais plutôt l’arrivée de groupes déjà bien installés sur d’autres segments technologiques. Citons notamment UGREEN, réputé pour ses accessoires, ou encore des spécialistes du Mini-PC comme Minisforum, Beelink, ORICO ou Aoostar. Tous ont récemment investi le marché des NAS avec une stratégie affirmée : concurrencer les leaders traditionnels en s’appuyant sur leurs capacités industrielles existantes.

Un marché restreint, mais en croissance

Le NAS reste un produit de niche, à destination d’un public averti, professionnel ou technophile. Toutefois, il continue d’afficher une croissance régulière (souvent à 2 chiffres). Dans un contexte de diversification nécessaire pour les industriels chinois, ce segment représente un relais de croissance crédible, d’autant plus attractif qu’il ne requiert pas de rupture technologique majeure.

Un contexte favorable à l’entrée de nouveaux acteurs

Historiquement, la conception de NAS impliquait des investissements significatifs (matériel et logiciel). Aujourd’hui, la donne a changé. Des systèmes comme OpenMediaVault, TrueNAS, Unraid ou encore ZimaOS permettent aux utilisateurs de déployer eux-mêmes une infrastructure de stockage avancée, sans expertise pointue.

Par ailleurs, l’essor de Docker facilite la gestion et l’installation d’applications sur les NAS, réduisant encore la nécessité pour les fabricants de développer des interfaces logicielles propriétaires. Une économie de ressources considérable pour les nouveaux entrants.

Résultat : les barrières à l’entrée se sont considérablement abaissées, rendant ce marché bien plus accessible qu’il ne l’était il y a encore quelques années.

Des positions historiques sous pression

Les marques traditionnelles comme Synology, QNAP et Asustor ont longtemps prospéré grâce à la robustesse de leur matériel, à leur écosystème logiciel intégré et à un service après-vente éprouvé. Mais l’arrivée d’acteurs disposant de capacités industrielles comparables (voire supérieures) rebat les cartes.

Une bataille tarifaire en perspective

L’écart de prix entre les 2 marques est notable : les NAS  UGREEN sont proposés à des tarifs sensiblement inférieurs à ceux de Synology, pour un nombre de baies équivalent et des composants souvent plus récents. Un positionnement agressif qui n’implique pas nécessairement de compromis sur les performances, lesquelles se révèlent parfois supérieures.

Des consommateurs mieux informés

Autre évolution majeure : les utilisateurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers, sont aujourd’hui plus avertis. Ils scrutent les composants, exigent une évolutivité tangible et comparent systématiquement les rapports qualité/prix. Les nouveaux venus pourraient tirer parti de cette exigence accrue, à condition de répondre aux standards attendus.

Vers une transformation du marché ?

Si le cycle de renouvellement des NAS reste relativement lent, les précédents ne manquent pas pour illustrer la rapidité avec laquelle un marché peut se transformer. L’exemple des robots aspirateurs est éclairant : iRobot (Roomba), autrefois leader incontesté, a été rapidement dépassé par des challengers asiatiques comme Roborock, Dreame ou Mova. Le NAS pourrait-il suivre une trajectoire similaire ?

La question reste ouverte. Mais elle mérite d’être posée, tant les conditions semblent réunies pour une recomposition accélérée du secteur.

En synthèse

Le marché du NAS est à l’aube d’une profonde recomposition. Sous l’effet combiné d’une pression concurrentielle accrue, de l’évolution des attentes utilisateurs et de la baisse des barrières technologiques, les lignes sont en train de bouger. Si les leaders historiques disposent encore de solides atouts, ils ne peuvent ignorer la montée en puissance de nouveaux acteurs agiles, bien décidés à redistribuer les cartes.

  1. Bon résumé de la situation.
    La partie matérielle est effectivement maîtrisée car ils ont déjà des produits approchants (Mini PC , basse consommation…)
    Reste pour les nouveaux entrants de peaufiner leurs retards sur la partie système, services et fonctionnalités et aussi support
    De ce côté là j’ai toujours été globalement satisfait par :
    – l’OS de Synology : DSM
    – leur support

    Si des personnes ayant acheté des produits de nouveaux entrants peuvent témoigner sur les 2 sujets (software mais aussi le support) ce serait top
    Et ne pas oublier que malgré la frustration auprès de Synology de leur manque d’évolutions et en plus des restrictions de plus en plus drastiques… leurs matériels perdurent et étaient suivis pendant de longues années…
    Je ne sais pas si ce sera le cas des nouveaux entrants
    On verra dans le temps

    1. C’est vrai que le suivi dans le temps est un point fort, ça ne fait pas si longtemps que mon xx13+ n’a plus de mise à jour!
      Et mine de rien suivre aussi longtemps ça nécessite des ressources qui ne sont pas gratuites.

      Néanmoins peut-être est-ce pour cela que Synology garde le même matériel très/trop longtemps?
      Cela leur simplifie peut-être le support sur une durée plus longue car moins de diversité non?

  2. Bonjour,
    lL différentiel de maturité logicielle, souvent utilisé par Synology comme justification de son avance, est en train de s’éroder à une vitesse surprenante.
    On le voit avec les autres acteurs (et chez syno avait commencé comme ca) = ils ont répondu à un besoin et se sont fait une place donc.

    Les personnes qui pour exemple prennent UGOS d’ugreen en expliquant, à juste titre donc avec raison, pour le moment, Ugreen et UGOS :Une remarque capitale — UGOS n’est qu’en 1.0.0. Comparer DSM 7.x à une V1 est absurde en soi, et pourtant UGOS est déjà fonctionnel et crédible. S’ils maintiennent un rythme de développement rapide et surtout à l’écoute des utilisateurs (comme ils semblent le faire), leur écosystème peut devenir redoutable d’ici 12 à 24 mois. Ce que DSM a mis 15 ans à développer, UGOS pourrait le rattraper en 3 à 5 ans s’ils continuent à itérer vite et avec écoute.

    je parle d’UGOS (et je n’en ai aucun) mais de ce que j’ai vu, l’interface, le dev me parait le plus « propre » et avancé des autres. (pour une v1)

    je dis ca, j’ai commandé hier un Beelink ME (Full NVME) qui viendra a terme remplacer mon DS2415+ (je ne souhaite plus aller sur synology non pas pour des raisons de choix techniques (encore que….) mais pour tous les bridages qu’ils sont en train de mettre en place) Désolé, leur stratégie est acceptable pour du PRO et entreprise, pour un particulier c’est terminé.

    Mme Michu achetera dans tous les cas du Disque ssd ou USB HDD. Peut etre un NAS 1 ou 2 baies synology. Mais leur haut de gamme, mid game, qui intéressé généralement (je ne fais pas une généralité mais…) etait vendu à des personnes un plus « technophile ». La marge est donc conséquente.

    Rappel : Xiaomi il y à quelques années était des challenger dans les robots aspirateurs….Irobot « etait » leader… Regardez qui est le leader maintenant… Et je ne parle que des robots aspi la 🙂

    Arrogance de leader ? Synology ne semble plus écouter ses utilisateurs comme avant. Retirer des fonctions, verrouiller la compatibilité des disques, mettre en place des stratégies commerciales floues (ABB, C2 payant…) : tout cela crée un climat de défiance.
    Comportement inverse chez les challengers : Ugreen, QNAP ou TerraMaster, malgré leurs défauts, testent, écoutent, corrigent rapidement. Ce modèle « startup agile » commence à parler aux technophiles.

    Aujourd’hui, le technophile n’a plus peur de bidouiller
    Avec Proxmox, UnRAID, TrueNAS, ou même un simple Docker, monter un NAS « DIY » est devenu simple pour une large frange d’utilisateurs qui autrefois comptait sur Synology pour la simplicité.

    Le nouveau critère n’est plus la simplicité, mais la flexibilité + écoute
    Et sur ce plan, Synology a perdu la main. Ils imposent des contraintes sans justification claire (hard drives propriétaires, fonctionnalités supprimées…), pendant que les concurrents ouvrent, adaptent, expérimentent.

    L’avance logicielle historique de Synology n’est pas immuable.
    Elle est en train de se réduire parce que les autres apprennent vite, copient bien, et innovent de manière ciblée.
    Si Synology ne retrouve pas une dynamique offensive et à l’écoute, le basculement du leadership est tout à fait envisageable dans les prochaines années.

    Comme de nombreux leaders établis (Nokia, BlackBerry, Kodak…), Synology a capitalisé trop longtemps sur son avance. Cela crée une inertie structurelle == lenteur à adopter de nouvelles normes, stratégie produit confuse, et peu de prise de risque.

    brefs, ma pensée va plus dans le sens que Synology perdra de plus en plus de parts de marché dans les NAS coté particulier aux profits de concurrents arrivant et déterminé.

    1. Merci de nous faire partager tes impressions en faisant un tour complet de la question et en réaction à l’article très juste de Fx.

    2. Je suis assez d’accord à une exception près.

      Le passage « une remarque capitale — UGOS n’est qu’en 1.0.0. Comparer DSM 7.x à une V1 est absurde en soi, et pourtant UGOS est déjà fonctionnel et crédible. »

      Oui mais non, je me fiche que l’un ou l’autre soit en version 1 / 5 / 92, je compare ce que ça propose à l’instant T soit au mois de mai 2025, le numéro de version sur le fond je m’en contrefiche, l’important c’est ce que ça propose au moment où j’achète!

  3. Assez d’accord avec l’article, Synology avec ses nouvelles restrictions au niveau des disques se tire en plus une belle balle dans le pied.
    J’ai une boite d’informatique, on a l’habitude de fournir des NAS exclusivement Synology car l’ensemble des logiciels est très bon (HyperBackup, Active Backup, les snapshots, Synology Drive, etc.) mais suite à l’annonce de Syno de restreindre la compatibilité à certains disques uniquement je crains l’éventualité qu’ils aient en plus l’idée de fournir plus tard un DSM de base et proposer leurs logiciels sous forme de licences mensuelles ou annuelles. La partie vidéosurveillance demande déjà des licences pour ajouter des caméras…
    Vu que tout le monde bascule sur des abonnements (vous ne posséderez rien et vous serez heureux) cela serait la suite logique pour eux et leur permettrait de faire rentrer plus de $$$ et surtout avec du récurrent.
    J’ai donc commandé un NAS UGREEN pour effectuer des tests sur des logiciels Open Source type TrueNAS, etc. l’idée est d’abonner tout système propriétaire à moyen terme au moins pour cette partie là de notre activité.

  4. C’est un très bon point de vu Manu,
    Synology étant leader risque d’avoir une chute brutale avec la gamme x25, car c’est souvent des débutant qui achète ce produit quand le produit sera disponible sur Amazon s’il est pas assez informé il va acheté des disque dur pas forcement synology mais au meilleur prix et va se retrouver avec un produit qu’i pourra pas initialisé et le produit sera renvoyer avec un mauvais commentaire…

    Synology ne peut pas se permettre d’imiter Apple, car ils n ‘on pas d’écosystème performant. Exemple le Mac mini M4il n’y pas plus de port usb-a pas de port pour carte sd, mais c’est contournable très facilement et sans risque de blocage.Et malgré cela il en vendent des palettes pourquoi ben il est petit et puissant et a un prix correct.

    Ce qui me surprend c’est a quelle vitesse Ugreen a mis pour se faire connaitre dans le monde des NAS.

  5. @Ludo
    Ca ne me surprends pas vraiment, Ugreen ou les autres fonctionnent comme syno au départ. La communauté.

    Regardez la vague de Proxmox fasse au multiple volte face de broadcomm sur vmware. Aux prochains renouvellement, soyez certains que beaucoup d’entreprise vont commencer à regarder d’autres acteurs… (NetApp, nutanix, proxmox (version entreprise), hyperv etc… )

    Pour revenir sur le DYI, avant effectivement cela faisait « peur » car les solutions étaient nouvelles et pas super stable, les versions non suivi, non stable…le chemins parcouru par TrueNas and CO sont aussi fiable logiciellement que DSM. Seuls la partie hardware est intégré. Question de temps avec les autres acteurs.

    Rappel historique : Android V1 était minable face à iOS. Deux ans plus tard, Google avait rattrapé Apple. La vitesse tue les leaders lents.

    Ils ne sont pas attaqués sur leur force (fiabilité), mais sur leurs faiblesses :
    Coût total élevé.
    Verrouillage croissant.
    Innovations retirées.
    Mise à jour trop lentes.

    Si DSM (7.xx et futur 8.0) est timide, verrouillé, et centré sur les entreprises,
    Si UGOS V2, TrueNAS SCALE 24 ou Beelink et les autres accélèrent…

    Alors le marché bascule pour de bon. Synology gardera peut-être l’entreprise, mais perdra les technophiles, les TPE, les créateurs — ceux qui ont fait sa légitimité initiale.
    Et syno deviendra le TerraMaster d’aujourd’hui pour les particuliers. Un simple challenger.

    On en reparlera dans plusieurs années, quans les OS alternatifs seront au niveau d’un DSM actuelle. La Syno aura surement perdu de la valeur « crédibilité » basé sur son DSM unique.
    Hier : le NAS comme « boîte noire fiable »

    Objectif : stocker, sauvegarder, partager quelques fichiers ou vidéos.
    L’utilisateur cherchait la sécurité, la stabilité et la simplicité.

    Synology incarnait parfaitement cela. C’était l’équilibre entre Apple (UX) et Linux (puissance).

    Aujourd’hui : le NAS comme hub numérique polyvalent

    Besoins modernes :

    Sauvegarde multi-niveau (cloud, réseau, disque).
    Virtualisation légère (Docker, VMs).
    Partage à distance (accès à son NAS depuis smartphone, transcodage, flux multimédia…).
    IA locale, reconnaissance automatique d’image, transcription audio, recherche sémantique.

    Synology a peu évolué sur ces fronts, ou le fait de manière fermée, coûteuse ou incomplète.

    les attentes des technophiles (et même semi-tech) ont changé :

    Ils veulent choisir leur OS, leurs disques, leurs plugins.
    Ils veulent tester, personnaliser, automatiser.
    Ils veulent écouter leur communauté, voir des améliorations fréquentes.

    et Synology ?

    Une interface figée.

    Des fonctionnalités coupées ou transformées en offres cloud payantes.
    Une absence totale de roadmap utilisateur transparente.

    C’est exactement ce qui a fait couler BlackBerry et Nokia.

    le storytelling s’inverse
    Et sans narratif fort, un leader devient un acteur comme les autres, donc remplaçable.

    Attention, personnellement je n’ai eu que des syno (du ds407, ds411, ds218+, ds2415+ (j’en oublie quelqu’un)) aujourd’hui la direction que prends la société ne me convient plus. On voit trés bien vers quelle modèle économique ils se dirigent. Ca sera sans moi;

    1. « les attentes des technophiles (et même semi-tech) ont changé :

      Ils veulent choisir leur OS, leurs disques, leurs plugins.
      Ils veulent tester, personnaliser, automatiser. »

      -> mouais ça dépend, perso l’OS je m’en contrefiche tant qu’il fait ce que je lui demande, si je veux un OS différent de ce que propose Syno je vais ailleurs ou me monte un NAS home made.

      -> Tester, personnaliser pour moi ça ressemble pas mal à mettre les mains dans le cambouis, de ce que j’entends de connaissances qui ont aussi un NAS, et ce n’est déjà pas représentatif car la majorité des gens n’a pas de NAS, ils veulent surtout que ça tourne et ne pas avoir besoin de s’en occuper. Automatiser ça rentre encore dans cette idée, mais tester, personnaliser… je ne suis pas sur ils veulent surtout un truc qui tourne.

      Perso je vois assez d’informatique au boulot (et je suis informaticien) pour ne pas avoir envie de trop mettre les mains dans mon NAS. 😉

      1. C’est vrai que perso, quand j’ai fini ma journée de boulot, j’ai pas trop envie de bidouiller mon NAS. Même si c’est intéressant, je n’ai pas tout ce temps. Donc Synology me convient. Par contre me contraindre à acheter SON matériel pour des questions de petits sous, là, je ne suis pas d’accord. Ce que je mets dans mon NAS, ça me regarde, moi et mon portefeuille.

  6. c’est bien tous ces nouveaux acteurs, pour le matériel.
    Ceux qui fournissent un OS maison ont tout à prouver, et ca va demander de nombreuses années pour savoir s’ils sont solides ou pas.

    Ugreen est je pense un acteur sérieux, mais pour ma part j’utiliserais pas leur OS maison avant plusieurs années.

    pour le reste, la concurrence va faire du bien

    1. C’est pas mal cet exemple d’Ugreen comme acteur sérieux et d’attendre quelques années.

      Je trouve que c’est un peu comme pour les constructeurs historiques et les voitures électriques.
      Ils faisaient de bon véhicules thermiques mais pour les EV ils n’ont longtemps pas été à la hauteur et certains ne le sont toujours pas.
      Ugreen ou d’autres font du matos correct lié à l’IT, ça ne veut pas pour autant dire qu’ils vont réussir avec les NAS, surtout que ça demande je pense un support plus long que beaucoup de leurs accessoires habituels.

  7. J’ai toujours eu des syno
    J’en ai encore 2 (DS1821+ et DS3615xs)
    Mais je viens de pre-commander le nas IA de UGREEN (qui devrait etre livré en novembre)

  8. Ou alors vu la concurrence feroce qui arrive sur l’entree de gamme syno a decide’ de recentrer sur les offres pro (plus lucratif) et donc de tout passer en certifie’ avec un message clair : ce qu’ils offrent est garanti fonctionner car teste’ – c’est leur service, le reste ben amusez vous les bidouilleurs mais c’est plus leur probleme. Un peu comme les imprimantes ou le constructeur dit : vous achetez les cartouches que vous voulez mais seules celles de la marque ont un qualite’ garantie

  9. Bonjour à tous,

    Au fil des nombreux articles publiés par Cachem ces dernières semaines, et des très nombreux commentaires des lecteurs, je pense qu’on a fait un bon tour et résumé de la situation. 😀

    Si sur la partie matérielle la comparaison peut être facilement factuelle, c’est quand même plus difficile sur la partie logicielle.

    Voici quelques exemples questions « de fond » que je me pose :

    1) J’ai du Synology depuis plus de 12 ans, et ce qui m’a fait entrer au départ, c’est l’ensemble de logiciels tout en un de l’époque (Tous les DS xxxxx). Est ce qu’aujourd’hui et dans le futur il est pertinent pour un fabriquant de développer, maintenir, tout cela, quand on voit l’énorme essor des containers ?

    2) Synology a fait évoluer ses offres pour proposer des services en ligne. Je pense par exemple à HyperBackup avec C2 Storage, en jouant sur la confiance de ses clients pour la confidentialité des données. Quid de toutes ces solutions chez Synology et ses concurrents aujourd’hui et dans le futur ?

    3) Au final, est ce qu’il n’est pas logique qu’un NAS ne fasse pas que du stockage, comme c’était le cas au tout départ il y a longtemps ?

    4) Et finalement, sans parler d’un fabricant précis, c’est quoi la solution NAS idéale pour ses données 2025 ?

    J’ai la chance de ne pas avoir l’obligation de changer de NAS à court terme, car tout fonctionne bien chez moi pour l’instant. Mais si je devais changer, je ne sais vraiment pas vers quelle solution je m’orienterais.

    1. Bonjour Ben,
      Je dirai qu’on voit aussi que tout le monde n’a pas toujours le même avis, certains sont moins choqués que d’autres, en se basant sur le virage pro, mais perso je ne sais pas si ça prends tant que ça.

      Pour tes questions j’aurais tendance à dire:
      1) Pour les containers ça dépend aussi de l’envie des personnes de mettre les mains dans le cambouis, perso je bosse sur des serveurs etc au boulot, je n’ai pas envie de forcément mettre trop les mains dedans, mais chacun son avis. Après un container est peut-être plus simple à migrer vers un autre NAS?

      2) c’est la mode et ça permet aussi des rentrées d’euros plus récurrentes!

      3) Je dirai oui mais, dans ce cas c’est un serveur et plus un NAS. 🙂

      4) Ha si je savais j’aurai déjà remplacé mon vieux Syno de 10 ans.
      Je n’ai pas ta chance et m’interroge vraiment sur quoi faire. ^^

  10. Synology c est fini depuis leur politique ou ils imposent l utilisation de leur propre disques durs. Adios syno .. et je parle mm pas du hardware tres limite.

  11. Je vais défendre un peu Synology mais les articles que j’ai pu lire sur les restrictions des disques sur les modèles 2025 faisaient bien mention que le script fourni actuellement pour rendre son disque « compatible » (en fait le script va juste ajouter le modèle du disque détecté dans la liste des produits compatibles) serait toujours exécutable.

    1. Certes mais c’est aussi car ils le veulent bien, je suis sur qu’ils pourraient le bloquer. 😉

      Et puis comme par hasard c’est bien long le temps de publier une liste de disque tiers certifiés, une société sérieuse l’aurait eu prête pour le lancement du produit, ou alors comme j’ai déjà commenté, c’est pour voir si les chiffres de vente en pâtissent trop au début!
      Mais c’est un peu mon côté parano…

  12. Enfin une analyse pertinente de la stratégie de Synology qui veut se désengager de l’assistance sur des tas de disque qui n’ont rien à faire dans un NAS. L’utilisateur lambda, qui utilise un NAS exclusivement pour faire du multimédia avec des mkv piratés et Plex, n’y connait rien et monte n’importe quel disque pas cher souvent de bureautique dans son NAS. Les forums débordent de questions sur ‘mon nas et Plex’… Pour eux, plus d’assistance. Comme indiqué très justement par @bon et @serge qui ont une analyse un peu plus fine que celle du Bashing à tout va. L’exemple des cartouches est tout à fait pertinent. Faites ce que vous voulez… sans assistance. Exact @serge pour le script.

    1. Dans un contexte professionnel votre remarque est complétement valable. Dans un contexte totalement de type particulier, absolument pas.

      « Bonjour, je suis une voiture qui à la partenariat avec michelin. Ma voiture roule mieux avec des pneus michelin et si vous n’équipez votre voiture de pneus michelin aux prochains changement la voiture sera bridé à 70km/h. . Pourtant les pneus continentale fonctionnent tout aussi bien. »

      Des exemples comme ca tout le monde peut en trouver et des contre exemple aussi.

      La série DS par exemple est destiné au marché particulier. Votre raisonnement est vraiment valable pour les séries « rack » et pro.

      Personnellement je ne fais pas de bashing,(comme j’ai dit j’ai du full syno, mais je ne renouvellerai pas avec cette marque) mais lorsque la marque se désengage de ses origines, en tant que client nous sommes en « devoir » de le faire savoir. La marque approuve (ou s’en fou littéralement) peu importe.

      Quand la marque « déconne » il faut le dire. Qu’elle est la « vrai » raison de retirer certaines fonctionnalités? Au hasard : DS Video ? (je suppose qu’il y en à d’autres)
      Le DS925+ ne dispose plus de port PCIe, empêchant l’ajout d’une carte 10 Gb/s, contrairement au modèle précédent DS923+.
      Quelle est la raison objective 🙂

    2. Hum ca sent un peu le fanboy syno tout ca… d ou t as vu et presumes que des personnes qui font serveur multimedia achetent des disque dur a barbes ???? Perso oui ca m emmerde une politique de syno qui m interdit des ironwolf pro (aka la cartouche compatible de tres bonne qualité). Je suis un utilisateur multimédia que tu semble connaitre par coeur on dirait.

      1. Moi aussi ça m’aurait mis les boules de me sentir visée. Mais ce n’est pas le cas. Je compatis ^^
        Bisous.

      2. Tout à fait, perso je mets des Toshiba MGxx qui sont bons en remplacement de mes précédents Ironwolf. Des disques prévus pour serveurs… et s’ils étaient si mauvais Synology n’en reprendrait pas certains sous sa marque.

    3. Bonjour
      J’ai un NAS DS918+ dès sa sortie et je me suis orienté récemment sur un NUC avec Truenas car plus de gestion GPU sur les nouveaux Synology.
      J’utilise une bibliothèque media (top pour le transcodage avec gpu) mais aussi des applis comme Immich pour sauvegarder mes photos/vidéos (plus de 80.000)et je ne veux pas faire souffrir mes CPU ni consommer à outrance.
      Alors oui j’ai mis les mains dans le cambouis mais c’est dû à leur nouveau matériel, sinon je serais resté chez eux.

  13. C’est sur que quand on voit Syno qui commence a arrêter certaines de leur application (vidéo station) et leur restriction matériel.
    La concurrence commence a avoir un passage largement ouvert

  14. Vraiment triste de voir une si belle marque se « suicider » de la sorte. J’ai eu plusieurs Synology depuis le DS209+ mais maintenant c’est terminé. Ça fait 3 ans que j’attendais le refresh de leurs produits, tout ça pour tomber sur du hardware extrêmement décevant, une politique sur les disques complètement hors sol et un software dont les fonctionnalités s’érodent au lieu de s’étoffer.
    Après pas mal d’hésitation, mon prochain NAS sera donc un QNAP.
    RIP Synology…

  15. @Ben « Est ce qu’aujourd’hui et dans le futur il est pertinent pour un fabriquant de développer, maintenir, tout cela, quand on voit l’énorme essor des containers ? »

    Je pense que non. D’ailleurs, c’est mon point de vue, il faut que le particulier passe ses applications au maximum sur Docker afin ne pas être dépendant de celles du système. Certes cela peut demander un effort d’apprentissage pour certains mais c’est le prix de la liberté pour migrer plus facilement sur une autre marque/OS.
    Si je devais changer mon NAS, le choix se porterait sur ces critères :
    – Hardware au goût du jour avec forte une évolutivité
    – OS non bridé, MAJ régulières (surtout pour la sécurité) et permettant un large choix de mécanismes de stockage (ZFS, RAID 0/1/5/6/10, …). Et forcément de la virtualisation (Docker/VM).

  16. Il n’y aurait qu’un seul nouveau concurrent ça ne bougerait pas, mal là on a l’avantage d’avoir pléthore de nouveaux acteurs. Et là ça va bouger les choses dans le bon sens pour le coup.
    J’avais démarré avec Syno, et j’ai basculé Asustor y a quelques années, rien que pour l’évolution matérielle dont j’avais besoin.
    Les marques trop immobiles ou qui se reposent sur des acquis vont vite déchanter.

  17. Je comprends vos doutes. Entre l’imposition des disques « maison » pour les modèles +, l’abandon de Video Station au profit de Synology Photos, ou encore des spécs matérielles qui semblent parfois à la traîne par rapport à la concurrence… il y a de quoi grincer des dents.

    Mais permettez-moi un retour d’expérience qui mérite réflexion.
    Je possède un DS415+ équipé d’un Intel Atom C2538, un modèle qui date de 2015 avec un DS418 pour les backups.
    Et en 2025, les 2 tournent encore comme une horloge :

    Plex fonctionne parfaitement, même avec des fichiers 4k.
    Hyper Backup est d’une fiabilité remarquable.
    La sauvegarde Microsoft 365 est stable et sécurisée.
    Le partage de fichiers est sans faille.
    OpenVPN me garantit un accès distant fluide et efficace.

    Ai-je besoin de plus puissant ? Franchement, non. Et ce NAS a déjà 10 ans !

    Alors oui, quand je regarde les specs d’un DS923+, je me dis que la concurrence fait mieux sur le papier.
    Mais aujourd’hui, côté support, Synology est au rendez-vous.
    Et les disques Synology ou Seagate certifiés (SATA) sont proposés à des tarifs très proches des WD Red et autres, avec en prime une vraie valeur ajoutée : la possibilité de mettre à jour le firmware des disques directement, comme sur les baies professionnelles MSA.

    Le 17 juin, je serai au Synology Solution Day à Lyon.
    Je prendrai le temps d’écouter ce que Synology a à dire sur son virage stratégique. Je suis critique quand il le faut, mais objectivement, mon expérience utilisateur actuelle reste très positive.

    Alors avant de tout jeter, prenons le temps de bien peser les usages réels, les besoins, et pas seulement les specs brutes ou les frustrations ponctuelles.

    Lorsqu’on change de crémerie, on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne…

  18. Salut à tous.

    Je vois plein de choses super intéressantes ces temps ci au sujet de marques nouvelles et c’est très bien compte tenu de l’actualité (notamment chez Syno).

    En revanche, j’ai la sensation que l’on oublie tous quelques choses (en tous cas nous n’en parlons pas) :
    – La confidentialité du système d’exploitation.
    – Le support RGPD.

    Avons nous un(e) expert(e) qui aurai quelques informations à ce sujet ?

    1. Bonjour,
      Pas tous : l’origine chinoise des nouveaux entrants (pour la plupart) doit forcément soulever des questions sur la sécurité et la confidentialité des NAS, qui peuvent héberger beaucoup de données.
      Les particuliers s’en moquent, seul le rapport qualité/prix compte. Mais pour les entreprises, même petites, qui sont habituées à QNAP et Synology, un doute sur la confidentialité est bloquant.
      Pour les petites entreprises, le nouvel entrant, c’est Ubiquiti, pas les nouveaux chinois.

      1. Merci Adésir,

        C’est exactement là que que voulais en venir. j’ai une utilisation « Domestique » de mon NAS mais, même si les données hébergées n’ont pas de valeur marchande, elles sont précieuses pour moi. Je dispose de quelques équipements (smartphone et IOT) de grands noms non européens et certains émettent beaucoup de flux sortants et entrants. mon parefeu bloque les flus sur certaines destinations et je ne sais pas analyser les données emises ou reçues mais au sujet d’un NAS…. je deviens de suite un peu plus inquièt.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.