Aujourd’hui, nos ordinateurs disposent de moins en moins d’applications lourdes installées localement, surtout dans le milieu professionnel où l’on utilise principalement des applications Web. Il n’est plus forcément utile d’avoir un PC fixe avec des ports internes disponibles pour des évolutions, car les composants et les connecteurs ont considérablement rétréci, les CPU intègrent désormais des iGPU. Que ce soit pour de la bureautique ou même des tâches plus avancées, le Geekom IT12 vous permettra d’effectuer de la modélisation 3D et même du montage vidéo. Je suis adepte de ce type de mini PC : il consomme peu et peut être transformé en serveur domestique. Son prix : 449€…
Caractéristiques du Geekom IT12
- CPU Intel Core i7-12650H de 12ème génération (10 cœurs, 16 threads, 24 Mo de cache, jusqu’à 4,70 GHz);
- Ram 16Go DDR4
- Cartes graphiques Intel Iris Xe;
- Carte réseau Intel 10/100/1000/2500 Mbps RJ45;
- Carte wifi Intel Wi-Fi 6E AX211;
- Bluetooth v5,2;
- Taille: 116 x 111 x 49 (Largeur x Profondeur x Hauteur)
Contenu de la boite
Le contenu est assez complet vous trouverez à l’intérieur:
- Le Geekom IT12 ;
- Un manuel ;
- Une plaque avec les vis pour un montage sur le support VESA au dos d’un écran ;
- Un câble HDMI ;
- L’alimentation et son câble secteur.
Partie connecteurs
Malgré sa petite taille, il possède toute la panoplie des connecteurs d’hier et d’aujourd’hui. Par exemple pour les USB cela va de l’USB 2 à l’USB-C 40Gbps.
En façade nous avons :
- 2 x USB 3.2 Gen 2 ;
- 1 x connecteur jack 3.5mm.
Sur la face arrière:
- 1 x port USB 2.0 ;
- 1 x port USB USB 3.2 Gen 2 ;
- 2 x ports USB-C 40 Gbps ;
- 2 x ports HDMI 2.0 ;
- 1 x port LAN 2.5Gbe ;
- 1x connecteur d’alimentation.
Sur un côté, nous allons aussi trouver un lecteur de carte SD et un emplacement pour la fixation d’un câble anti-vol.
Souvent, ce type de PC, en dehors des Intel NUC, ne dispose pas de puces de grandes marques en ce qui concerne le SSD ou la RAM. C’est pourquoi les utiliser en tant que serveur peut ne pas inspirer confiance. Afin d’être certain, examinons cela de plus près. Le manuel explique comment ouvrir le boîtier en dévissant les quatre vis situées au niveau des pieds.
Lors de l’ouverture, on peut constater la présence d’un second port M.2 qui permettra d’ajouter un SSD M.2 SATA. La mémoire de 16 Go sera alimentée par deux barrettes de 8 Go.
On remarque tout de suite que le SSD NVMe est de la marque Kingston, connue et reconnue dans le domaine du stockage. Pour la partie RAM, les barrettes sont de la marque Lexar, également une marque bien établie, mais surtout, les puces sont de la marque Micron, largement utilisée dans différents domaines, voire même dans le stockage pour les serveurs. On peut en déduire que ce mini-PC possède des équipements de bonne facture. Cependant, il est important de noter que cela ne s’applique pas nécessairement à d’autres modèles de la même marque (voir les autres tests).
Lors du démontage, j’ai pu constater la qualité des plastiques et de la fabrication en général, qui sont de bonne qualité.
Profitons du démontage pour noter l’emplacement 2.5″ sur le couvercle inférieur, permettant l’installation d’un SSD SATA. Ce dernier est facile à ouvrir car il est simplement clipsé. Cependant, cela ne présentera aucun avantage puisqu’il s’agit de la partie ventilation, mais le flux d’air n’est pas aspiré par le dessus.
Le bloc d’alimentation est assez conséquent avec ses dimensions de 155 x 62 x 30 ce qui est normal au vu de la configuration. Lors des tests en CPU Stress, elle n’a pas du tout chauffé. Ce qui est rassurant et indique que l’alimentation n’est pas sous dimensionné.
Mise en marche
Lors de la mise en marche, on peut clairement l’entendre. La ventilation tourne à une vitesse rapide, un point sur lequel nous reviendrons. Windows 11 est préinstallé. Une fois les étapes d’installation terminées, on accède rapidement à l’interface de Windows. J’ai débuté en effectuant les mises à jour via Windows Update. Malgré le format du PC, le processus s’est déroulé rapidement grâce au CPU Intel i7, rappelons-le, issu de la gamme mobile.
Pour les tests on commence par un benchmark global du PC avec GeekBench, ayant testé plusieurs modèles de chez Geekom sur Cachem il vous sera possible de comparer facilement les différents résultats.
On continue les tests avec le SSD, celui-ci donne de très bons résultats et atteint son débit max sur les gros fichiers.
J’ai continué les tests avec un stress test du CPU. Après seulement quelques minutes, le CPU va se bridé à 2,31 GHz. Côté température, on va passer de 40° au repos pour se stabiliser à 75° avec une ventilation qui va légèrement accélérer.
Justement, parlons de la ventilation. Dès l’allumage, un bruit de soufflement se fait entendre. Initialement, j’ai pensé qu’il s’agissait d’un test de ventilateur, comme on peut l’observer sur les PC portables, mais ce n’était pas le cas. Ce bruit de soufflement reste constant, même lorsque le CPU est au repos, oscillant entre 0 et 5%. Conformément aux tests de CPU, la vitesse du ventilateur ne semble pas augmenter significativement. On peut en déduire que dès le démarrage du IT12, le ventilateur fonctionne presque à sa vitesse maximale.
À l’aide d’une application sur mon smartphone, j’ai mesuré les décibels. Bien que je ne sois pas sûr de l’efficacité de ce type d’application, cela peut vous donner une idée. Mon PC principal, composé d’une tour de taille moyenne avec quatre ventilateurs de 100 mm, est posé juste à côté de moi et il est presque inaudible. En revanche, pour le IT12, après quelques minutes, le bruit peut devenir gênant, surtout étant donné que ce type de petit PC est généralement placé à proximité de l’écran.
J’ai installé SpeedFan afin de voir la vitesse du ventilateur, mais le logiciel n’a réussi à détecter aucun contrôleur ! Il est donc impossible de piloter celui-ci. J’ai tout de même coché la case pour activer le système automatique. Malheureusement, cela n’a eu aucun impact.
Curieux, j’ai voulu observer de plus près le système de ventilation en sortant complètement le PC de son boîtier. Le système ressemble étrangement à celui d’un PC portable, sans dissipateur sur le CPU, seulement une plaque pour fixer le conduit en cuivre de l’échangeur de liquide vers un petit dissipateur. Entre les deux, on trouve un ventilateur aspirant l’air sur les côtés du PC, avec une sortie vers l’arrière. Au repos, le flux d’air est bien froid, ce qui me laisse perplexe quant à la nécessité d’avoir un ventilateur constamment à une vitesse aussi élevée.
Le BIOS
Côté BIOS, cela sera rapide. On est loin des BIOS modernes graphiques d’aujourd’hui. Les seuls réglages possibles concernent l’ordre de démarrage et la sécurité. C’est dommage de ne pas pouvoir ajuster le système de ventilation, voire même de pouvoir désactiver différents périphériques si on le transforme en serveur, par exemple. Il n’y a pas non plus la possibilité de modifier les paramètres de la mémoire de la carte graphique.
Utilisation
Ce type de PC n’est pas conçu pour les gamers, ce qui n’est pas surprenant, mais examinons ses capacités.
En tant qu’adepte de la modélisation 3D, je l’ai testé en utilisant Fusion 360 pour créer une pièce en 3D. Dès le démarrage, un message a averti que la carte graphique pourrait limiter les performances du logiciel. Cependant, le PC s’est montré efficace et réactif pour la modélisation. Je n’ai pas poussé les tests jusqu’à effectuer un rendu, car cela ne fait pas partie de mes habitudes.
J’ai également testé le montage vidéo avec Adobe Premiere CC 2018, travaillant sur une résolution HD de 1920 x 1080. Le PC a parfaitement supporté les tâches demandées. Pour le rendu final d’une vidéo de 3 minutes, il a fallu 5 minutes et 14 secondes avec deux passages lors du traitement. Au cours de ce rendu, on peut remarquer que Adobe sollicite à la fois le CPU et le iGPU.
Consommation électrique
Une fois sous Windows, la consommation s’élève à 10 W. J’ai poursuivi les tests, et lors du test du SSD, elle est passée à 15 W. En ce qui concerne le test de stress du CPU, la consommation atteint 55 W et se stabilise.