Si vous êtes sur un Mac et que vous souhaitez un Windows ou un Linux, vous avez plusieurs solutions : l’installation avec Bootcamp ou la virtualisation. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la seconde possibilité. La virtualisation sous Mac existe depuis de nombreuses années. 3 acteurs se partagent le marché : VirtuaBox (gratuit), Vmware (payant) et Parallels (payant). Mais un nouvel acteur est apparu plus récemment : Veertu. Ce dernier permet de faire tourner des machines virtuelles Linux et Windows, cela gratuitement. Sous licence GPLv2, ce dernier offre un jolie alternative aux ténors du marché et dispose de nombreux atouts…
Veertu, la virtualisation facile
Tout d’abord, ce qui saute aux yeux c’est son interface épurée. Même si l’interface est en anglais, elle est très facile à prendre en main. Il faut dire que l’on a accès au minimum vital. Pour information, l’application ne pèse que 22,3 Mo une fois installée. Quelques captures d’écran valent mieux qu’un long discours…
Comme vous pouvez le constater sur la première image, Veertu permet d’installer une VM depuis un fichier ISO ou un DVD, mais il peut également importer une VM existante (VirtualBox, VMware…).
Mais ce n’est pas tout…
Comme pour d’autres éditeurs, il est possible d’installer des Guest Add-ons… Il s’agit d’un ensemble d’outils facilitant l’usage de votre machine virtuelle Windows (pointeur de souris pouvant sortir de l’écran VM, copier/coller de votre Mac vers la VM Windows, accès à un dossier partagé entre le Mac et la VM, etc.).
À noter que pour sortir de l’écran de la VM (sans les add-ons), il suffit d’appuyer simultanément sur les touches ctrl+alt du clavier. Pour ceux que cela intéresse, sachez que je n’ai pas eu de mal à obtenir résolution de 2880 x 1800 avec mon MacBook Pro 15 pouces (paramètres avancés de la VM, Retina HDPI support).
Autre avantage de Veertu, il est possible de lancer une VM sans affichage (sans fenêtre)… directement en ligne de commande. C’est plutôt pratique si vous souhaitez faire tourner un serveur Linux ou encore Docker 😉
Performances et usage
Là où j’ai été surpris, c’est la fluidité des machines virtuelles. Ça fonctionne vraiment bien et c’est une bonne surprise. Là où j’ai rencontré quelques soucis, c’est avec un disque dur externe… Il a fallu le brancher/débrancher plusieurs fois avant qu’il soit détecté. Par contre, je n’ai rencontré aucun souci avec des clés USB. Cela viendrait-il d’un souci d’alimentation du disque ? Possible. Autre point fort de Veertu, c’est qu’il exploite un framework natif d’Apple : Hypervisor.framework. Ce dernier permet de faire de la virtualisation sans modifier/ajouter des extensions au noyau de macOS et respecte le système de sandbox mis en place par Apple. Ces 2 choix sont un atout indéniable en termes de sécurité.
Réseau
J’ai également testé la partie réseau à travers le WiFi pour voir de quoi il en retournait. J’ai utilisé SpeedTest en mode Bêta et sur le même serveur pour les 3 tests :
- Depuis le Mac : Ping = 3 ; Descendant = 213 Mbps ; Ascendant = 179 Mbps.
- Depuis la VM Windows : Ping = 3 ; Descendant = 210 Mbps ; Ascendant = 0,65 Mbps. Bon, vous l’aurez compris… ce n’est pas terrible pour l’envoi, mais pour le reste c’est top !
- Depuis la VM Ubuntu : ping = 3 ; Descendant = 138 Mbps ; Ascendant = 11 Mbps. C’est un peu moins bien en téléchargement par contre c’est beaucoup mieux pour l’envoi.
Accès disque
Le démarrage (et l’arrêt) de la machine virtuelle est rapide. Il faut dire aussi que mon MacBook est équipé d’un SSD. Windows se lance en 13 secondes et j’ai la main en moins de 20. L’arrêt de cette même machine virtuelle prend moins de 3 secondes. A titre d’information, Disk Speed Test m’annonce 673 Mo/sec en écriture et 711 Mo/sec en lecture (test séquentiel). Dans la VM, CrystalDiskMark annonce 670 Mo/sec en écriture et 638,9 Mo/sec en lecture (Test Seq Q32T1).
Conclusion
Si vous recherchez une solution clé en main pour de la virutlisation, gratuite, facile d’utilisation et qui ne surcharge pas votre configuration… Je vous recommande de tester Veertu pour vous faire une idée. J’ai trouvé quelques petits bugs ici et là, mais rien de bloquant pour mon usage. Donc je recommande.