MicroServer GEN8 : Cas pratique part1 – Description d’un projet de Virtualisation

Après nous avoir présenté son nouveau serveur HP MicroServer Gen8, Webmail nous revient aujourd’hui avec un premier volet sur la virtualisation.

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But du projet

Avoir un labo de tests à la maison, dans le but d’approfondir mes connaissances. Ce produit est tout à fait adapté à ce genre de fonctionnalités de part :

  1. performances, tout à fait suffisantes pour une utilisation type « SOHO » ;
  2. upgrade à bas coût possible (tel que remplacement du CPU Celeron 1610T par un core i3) ;
  3. faible consommation énergétique, de l’ordre de 50W/h dans sa configuration telle que décrite plus loin ;
  4. faible cout, ce serveur coute +/- 250€ dans sa configuration initiale ;
  5. raid controller intégré, mais limité au RAID 0/1/10 ;
  6. présence d’un ILO qui permet de manager tout le serveur de A à Z en se passant d’écran, de clavier et de souris ;
  7. présente toutes les fonctionnalité que l’on retrouve sur un serveur HP d’entreprise, ce qui permet de retrouver ses marques ou de les acquérir.

Je préfère utiliser ESXI qui est un hyperviseur de niveau 1 (barre-metal) qui est lui-même exécuté sur le hardware sans passer par un autre OS contrairement à VirtualBox (par exemple) qui est de niveau 2 et nécessite donc un OS « parent » pour pouvoir fonctionner, et qui est donc « invité »
Une VM (décrite ci-dessous) qui sera décrite plus tard, sera un serveur de backup de fichier, avec gestions des utilisateurs et des ACL. VM est utlisé pour Virtual Machine ou Machine Virtuelle

Configuration hardware

  • HP Microserver Gen8
  • Core i3-3240, dual core hypertreading
  • 2* 4Go DDR3 ECC Unbuffered
  • 2 ports gigabit Ethernet
  • 1 port de management ILO
  • 1 SSD 120 go (VM DataStore)
  • 2* 2To HDD configures en RAID1
  • 2* 1,5TO HDD configures en RAID1
  • Clé USB 2.0 de 8go (sur le port USB interne du serveur) sur laquelle ESXI est installé

J’ai choisi d’installer ESXI sur une clé USB pour éviter de perdre de l’espace disque. De plus, ESXI étant chargé en mémoire lors de son démarrage, il y a peu d’I/O sur la clé, donc sa durée de vie n’est pas altérée. Les VMs sont sur un SSD afin d’optimiser leurs performances. Les datas sont sur des HDD afin d’optimiser le rapport coût/espace disponible.

Pourquoi Virtualiser?

 

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Virtualiser : La virtualisation est un mécanisme informatique qui consiste à faire fonctionner plusieurs systèmes, serveurs ou applications, sur un même serveur physique.
La virtualisation se caractérise par l’abstraction de ressources physiques. Elle permet de faire fonctionner plusieurs machines virtuelles sur une seule machine physique par le partage des ressources informatiques sur des environnements multiples. La virtualisation transforme le matériel informatique en logiciel – CPU, RAM, serveur de fax, ou disque dur – pour créer une machine virtuelle entièrement fonctionnelle, capable d’exécuter ses propres systèmes d’exploitation et ses propres applications comme un véritable ordinateur.
Il est possible de gérer des ressources physiques, virtuellement et à distance depuis un seul et unique ordinateur, exactement comme si elles étaient physiquement installées sur chaque poste de travail.
Source : Esker.fr

virtualization

Avantages

L’avantage est que l’on devient indépendant du matériel. Les machines virtuelles peuvent être bougées d’un hôte à l’autre (de préférence même système hôte), de manière quasi transparente pour les utilisateurs.

De plus cela permet aussi de mutualiser les ressources matériel, de scinder les services (on fait généralement, une VM par service ex : une VM DHCP, une VM serveur de fichier, une VM serveur d’impression). De ce fait, si une des VM plante, seul un service est impliqué, et pour l’admin, si les backups sont bons (snapshot/file backup), la restauration est relativement rapide, en tout cas plus rapide qu’une réinstallation et reconfiguration « from scratch ».

Pour la mutualisation des ressources matériel, souvent, les serveurs physiques sont sous exploités, le fait de faire tourner plusieurs VM sur un serveur permet d’exploiter au mieux toutes les ressources. Il ne faut cependant pas tomber dans le travers inverse qui serait d’exploiter une machine à 100% de ses capacités, auquel cas, en cas de demande un peu plus importante d’une des VM, la machine ne pourrait pas répondre à cette demande dans des temps acceptables. Cela permet aussi de réaliser des économies d’énergie en limitant le nombre de machines à économie d’argent en consommation électrique et économie de système de climatisations, ceci pouvant être en effet moins puissant et donc moins gourmand.

D’un point de vue de la performance, on peut aussi de manière transparente pour les utilisateurs ajouter de la mémoire à une VM et des VCPU (CPU virtuels). Pour ce faire on migre la VM d’un hôte à l’autre (dans ESXI ceci est possible via Vmotion, (pas de perte de connexion pour les utilisateurs), on fait les ajouts sur l’hôte d’origine, puis on renvoie la vm vers l’hôte d’origine avec ses capacités augmentées.
Via la virtualisation, on peut aussi faire tourner côte à côte sur la même machine physique, un serveur Windows et un autre Linux.

Inconvénients

Niveau inconvénients, on a une légère perte de performances due à la couche de virtualisation (de l’ordre de 5-7%). Et si un hôte tombe, les vm hébergées dessus sont toutes impactées. Cependant, des systèmes redondants sont dans la majeure partie des cas mis en place, et si un hôte tombe, un autre prend le relais avec des timeout assez faibles (de l’ordre de quelques secondes si les vm sont en attente, à quelques minutes si elles doivent démarrer.
L’investissement de base pour passer d’un modèle full physique à un modèle full Virtuel peut être assez élevé, que ce soit en investissement hardware ou en cout d’un expert.

ESXI

ESXI est un Hyperviseur qui permet d’installer et de configurer des machines virtuelles.
Il est gratuit pour une utilisation basique, et devient payant pour débloquer certaines limites telles que la quantité de RAM maximale qui dépasse alors les 32 Go, ou le nombre de VirtualCpu attribuables par VM. Ou la possibilité d’utiliser une interface web de management au lieu du client. Des limitations qui dans le cas d’un labo sur un si petit serveur ne sont aucunement bloquantes.

ESXI est géré à travers un client (malheureusement uniquement compatible Windows) appelé vSphere Client.

J’ai cependant découvert il y a peu, un paquet qui permet de manager son ESXI via une interface WEB.
Cela s’appelle l’ESXI Embedded Host Client.

L’installation est assez simple, il suffit d’activer le SSH sur son hôte (soit via la console, ou via soit via VSphere )

Je n’en parlerai pas plus pour le moment, car je découvre à peine le produit, mais malgré le fait qu’il soit en « Technical Preview », je le trouve complet, stable, et facile à utiliser !

Une deuxième partie suivra prochainement et parlera de l’installation et de la configuration d’ESXI ainsi que de la mise en place d’une première Machine Virtuelle…