En attendant des news du Nothing Phone (1) prévu pour cet été, nous avons quelque chose à nous mettre sous la dent en attendant. Lors de la présentation officielle du smartphone, Carl Pei avait annoncé quelque chose et il s’y est tenu. Un aperçu de la future interface Nothing OS est disponible ! En plus des quelques captures d’écran affichés en arrière-plan de la « conférence », le dirigeant de Nothing avait indiqué que nous pourrions tous tester le launcheur de la marque. Il avait indiqué une disponibilité au cours du mois de d’avril. Pour le moment, il a tenu parole. Il reste à voir si ce dernier est à la hauteur.
Qu’est-ce qu’un launcher d’applications ?
Avant de nous arrêter sur le launcher, il est toujours bien de définir de quoi nous parlons. Un launcheur ou lanceur est une application à installer sur son téléphone afin de le personnaliser. Quelle que soit la surcouche du constructeur installée sur ce dernier, grâce à cette application, vous serez en mesure de modifier certains paramètres et de changer le rendu visuel via différentes options.
En définissant que le launcher téléchargé devient celui par défaut, dès le démarrage de votre mobile, vous retrouverez l’interface et les options.
En résumé, installer un tel programme permet entre autres de modifier le style de son interface. À tout moment, vous pouvez bien évidemment décider de récupérer celle par défaut, voire de désinstaller le launcher.
Enfin, réaliser une telle manipulation peut aussi servir à tester une interface avant qu’elle ne soit finalisée et disponible sur le smartphone de la marque. C’est le cas pour le launcheur Nothing. En résumé, cela permet d’avoir un avant-goût de ce que sera l’interface du premier mobile du constructeur.
Nothing OS est disponible sur le Google Play Store
Si vous souhaitez vous faire votre propre idée, vous avez juste à vous connecter sur le store de Google. Saisir « Nothing Launcher » suffit à identifier l’application pour la télécharger et l’installer. Sinon, vous pouvez aussi suivre ce lien.
Elle est disponible pour tous les terminaux fonctionnant sous Android 11 et supérieure. C’est ce qui inscrit sur dans les notes de la zone « À propos de l’appli » alors que sur les « infos de l’appli » il est indiqué Android 8.0 ou supérieure. Je pencherai plutôt vers le premier prérequis évoqué. En effet, il m’a été impossible de l’installer sur un smartphone sous Android 10. C’est même plus simple que ça : je ne le trouve pas sur le store.
Il s’agit encore d’une version bêta. Elle est donc toujours en cours de développement. Cela n’empêche pas le public de s’y intéresser. Sur le store d’applications du géant américain, il est indiqué qu’elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois. Toutefois, on ne connait pas la proportion de personnes qui ont réellement utilisé l’application ni ceux qui ont fini par (rapidement) la désinstaller.
Nothing OS, beaucoup de bruit pour rien
Il me semble avoir déjà utilisé cette expression pour résumer la conférence de Carl Pei concernant le Nothing Phone. Lors de cet « événement », j’étais resté sur ma faim. De ce fait, j’attendais la prochaine étape pour en découvrir un peu plus sur le premier mobile de la marque. Cette étape intermédiaire correspond à la sortie du lanceur d’applications.
Avant de parler de ce dernier, on peut déjà féliciter Carl Pei d’avoir tenu les délais. Maintenant, une fois encore, la déception est au RDV. Alors oui, ça reprend bien les éléments présentés rapidement lors de la précédente annonce, mais à part ça, il n’y a pas grand-chose. Si vous vous rendez sur le site, Nothing indique bien qu’il s’agit d’un accès à des fonctionnalités de base ainsi qu’à des images et à des animations unifiées.
Quelques rares widgets
En définissant Nothing OS comme launcher par défaut, le fond d’écran change. Ensuite, c’est en effectuant un clic prolongé sur l’écran qu’on découvre un aperçu des futurs menus. On trouve aussi quelques (rares) widgets associés à Nothing. C’est très simple : il y a deux widgets horloge (analogique et digital) et un widget météo. On peut définir leur taille et pour l’horloge digitale indiquer si on souhaite ou pas un fond transparent. On peut noter que ces widgets utilisent la même police matricielle que le logo de la marque.
En cliquant sur les icônes de vos applications, on accède à des menus contextuels. On peut par exemple agrandir la taille de l’icône ou du dossier concerné (Max Icons et Max Folder). Suivant la diagonale de l’écran de votre smartphone, vous ne pourrez pas en ajouter beaucoup. En revanche, il est intéressant de pouvoir lancer une application depuis un dossier sans que ce dernier soit ouvert. Il est juste dommage de ne pas pouvoir sélectionner une taille intermédiaire entre petit et grand.
Un peu de contenu
En plus de pouvoir définir quelques paramètres sur le fond d’écran et le style (grille d’icônes), Nothing donne la possibilité de télécharger trois fonds d’écran officiels (un visage, une main et un chien) et des sonneries. En téléchargeant ces six fichiers, vous vous rapprochez un peu plus de Nothing mais c’est tout de même assez mince.
Depuis les deux mobiles sur lesquels j’ai testé cette interface, je n’ai pas relevé les animations spécifiées par la marque ou alors je n’ai pas compris de quoi il s’agissait. Sur le communiqué de presse, le constructeur énumère une liste bien restreinte de smartphones compatibles : Samsung Galaxy S21 et S22 ainsi que Google Pixel 5 (et les versions supérieures). Je suppose qu’il s’agissait de la liste des smartphones éligibles lors de la sortie de l’application à la fin du mois d’avril. Depuis, elle est disponible pour tous.
Nothing Launcher (Beta) is now available for Android 11 and higher. Release will be staggered across all devices in the upcoming days.
Download on the Google Play Store: https://t.co/rNVvInflCU pic.twitter.com/dfKGiiVdR0
— Nothing (@nothing) May 9, 2022
J’espère que d’ici à la sortie du smartphone de la marque, la firme londonienne nous en montrera un peu plus. Communiquer et faire durer le suspense, Nothing sait le faire. Maintenant, il va falloir assurer pour la suite.