Véhicule autonome… en France et ailleurs

Qu’est-ce qu’un véhicule autonome ? Si on se réfère à la définition du Journal Officiel, il s’agit d’un véhicule connecté qui, une fois programmé, se déplace sur la voie publique de façon automatique, sans intervention de ses utilisateurs. Il existe 5 niveaux d’autonomie des véhicules notés de 1 à 5. Découvrons ensemble ces niveaux…

Véhicule autonome

Nous allons parler essentiellement d’automobile ici, mais il est important d’avoir à l’esprit qu’il y a d’autres véhicules : camion, bus, tramway… mais aussi des bateaux et avions. Si certains parlent du niveau 0 (aucun système d’aide à la conduite), celui-ci n’existe pas vraiment quand on parle de véhicule autonome.

Niveau 1 : assistance à la conduite

Il s’agit ici d’une petite aide à la conduite que nous avons vu débarquer il y a quelques années déjà. Ces améliorations permettent d’améliorer nos trajets quotidien ou occasionnel : régulateur de vitesse (avec ou sans reconnaissance des panneaux de signalisation), assistance au freinage d’urgence, Start & Stop…

Niveau 2 : autonomie partielle

Là, on commence à rentrer dans le dur du sujet. La vitesse, le freinage et le volant sont automatisés comme par exemple pour le stationnement assisté (park assist), mais le conducteur peut reprendre le contrôle à tout moment. Aujourd’hui, ces voitures ne sont pas rares et on trouve ses systèmes chez tous les constructeurs.

Niveau 3 : autonomie sous conditions

Le système embarqué dans la voiture peut tenir une trajectoire, accélérer, freiner, mais aussi exécuter automatiquement des manœuvres de dépassement ou d’évitement. Le conducteur peut reprendre le contrôle à tout moment si nécessaire. Il permet une conduite totalement autonome dans certaines conditions comme sur autoroute.

Niveau 4

Le niveau 4 permet d’aller encore au-delà. En effet, le système peut effectuer toutes les tâches liées à la conduite et il est aussi à même d’évaluer son environnement. Le véhicule peut maîtriser des situations de circulation urbaine complexes, sans l’intervention du conducteur. Bien sûr, le conducteur peut reprendre le contrôle si nécessaire… Pas d’alcool au volant, mais l’attention du conducteur peut être ailleurs (smartphone ?). Ce niveau 4 est déjà autorisé dans plusieurs pays (États-Unis, Corée…) mais pas encore en France.

Niveau 5

Nous arrivons au niveau le plus haut. Le système embarqué est complètement autonome. Il effectue toutes les tâches liées à la conduite. Les occupants sont des passagers. Il n’y a pas besoin de volant et de pédales. Il n’est pas nécessaire d’avoir un conducteur avec le permis dans le véhicule. Si Tesla ne cache pas ses ambitions d’y arriver rapidement (sous 2 ans), d’autres constructeurs comme BMW, Mercedes ou encore Volvo sont aussi sur les rangs.

Et la réglementation ?

En France, le législateur est très prudent et des règles sont nombreuses. Le cadre législatif permettra la circulation des véhicules automatisés d’ici 2022 pour le niveau 4. Le niveau 3 est déjà autorisé depuis 2020. Du point de vue juridique en Europe, c’est toujours le conducteur qui est responsable lors d’un accident. Cependant, il y a des différences entre responsabilité civile et responsabilité pénale. Pour le niveau 5, rien n’est vraiment figé… mais ce qui est sûr, c’est que ce ne sera pas avant 2025 en France. Pour certains, le niveau 5 ne démocratisera qu’à partir de 2050. Les paris sont ouverts… 😀

Et vous, qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêt à faire un trajet de plusieurs centaines de kilomètres sans toucher le volant ?