Seagate lance le premier disque dur de 40 To

Alors que les SSD dominent le marché en matière de performance, Seagate continue de miser sur les disques durs mécaniques pour le stockage à froid dans les centres de données. Le constructeur américain vient d’annoncer la livraison des premiers modèles de 40 To, posant les premières briques de sa feuille de route vers 50 To à l’horizon 2028…

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Seagate 40 To

Le nouveau EXOS M 40 To repose sur la plateforme Mozaic 4+, évolution du Mozaic 4. Il intègre la technologie HAMR (Heat-Assisted Magnetic Recording), qui consiste à chauffer localement les plateaux à l’aide d’un laser pour augmenter la densité de stockage tout en assurant la stabilité des données. Ce disque regroupe 10 plateaux de 4 To chacun, dans un format 3,5 pouces standard, illustrant la volonté de Seagate de repousser les limites physiques sans bouleverser les formats actuels.

Jolie prouesse, mais quelques retards

En mars 2021, Seagate nous dévoilait sa feuille de route ambitieuse. À l’époque, il annonçait l’arrivée des disques 30 To pour 2023, 40 To pour fin 2024 ou début 2025, 50 To pour 2026… pour atteindre 100 To en 2030. Aujourd’hui, ce planning a été ajusté. L’entreprise ambitionne de proposer un disque de 44 To d’ici 2027, puis 50 To en 2028.

Ce décalage s’explique par la complexité technologique du HAMR, qui allonge les cycles de qualification et de production.

Marché de la très haute densité

À ce jour, le HAMR est la seule technologie industrielle capable de dépasser la barre des 40 To. Les concurrents explorent d’autres pistes :

  • Western Digital mise sur des solutions hybrides comme OptiNAND ou ePMR ;
  • Toshiba privilégie le MAMR (Microwave-Assisted Magnetic Recording).

Pour Seagate, ce choix technologique vise un marché spécifique : les fournisseurs de services Cloud, les DataCenters à grande échelle et les infrastructures AI/Big Data, où les volumes colossaux importent plus que la vitesse d’accès.

En synthèse

En livrant ses premiers disques durs de 40 To, Seagate pose la première pierre d’une ère où la densité prime sur la vitesse. Si l’arrivée sur le marché grand public est encore lointaine, l’enjeu stratégique est clair : consolider sa position dans le stockage d’infrastructure et ouvrir la voie à des capacités toujours plus élevées.

Prochaine étape ? Une industrialisation en 2026, suivie d’un passage à 50 To en 2028. Une course où la prudence technique rime avec ambition.

source

  1. Si seulement les prix des disques durs pouvaient baisser…
    Les technologies des 4, 6, 8 et 10 To sont largement amorties depuis longtemps mais les prix sont les mêmes voir même ont reçu une augmentation
    Je n’arrive pas trop à savoir si c’est artificiel ou due à l’inflation
    Mais que 3 fabricants de disques durs permet une concentration et peu de concurrence de là à penser à une entente entre eux …

  2. Je pense que les prix ne baisseront que très peu à cause de la chute des volumes.
    Sur le marché grand public il n’y a quasiment plus de cas d’usage de hs ( sauf sur les nas ) et les coûts de dev doivent être amortis sur des volumes bien plus maigres.

    Et 10 plateau dans la taille d’un disque 3,5p ça me parait énorme.

    1. C’est un raisonnement possible mais qui peut être contradictoire avec le fait que de plus en plus de personnes sont sensibilisés à la sauvegarde de leurs données, d’où souvent les disque durs dans un boîtier externe sont vendus souvent moins cher que les versions internes,

      Peut-être un peu moins de personnes qui sont sensibilisés à leurs protections des données (cloud privés) sur un NAS

      Alors que ce dernier peut facilement s’automatiser via :
      1/ outils de synchronisation automatique dès que l’on est sur son réseau interne
      2/ sauvegardés vers le cloud ou sur un autre NAS distant pour sécuriser nos données et respecter la règle des 3-2-1…
      Le disque dur externe étant souvent dans le placard…. Et donc peu branché

  3. FlyDutch, je te rejoins, pour moi, il y a une augmentation artificielle, en effet, j’ai acquis un disque 14To (pour NAS) Toshiba en fin d’année 2023, il est à ce jour 40% plus cher, et encore plus curieux, le 16To (que le 18To également au moment où j’écris mon post) est moins cher que le 14To (dans la même gamme de produit: N300). Mais toujours est-il que les tarifs ne baissent pas malgré que la technologie soit maitrisée et que les volumes de vente soient corrects… Lorsque l’on voit l’inflation ces 2 dernières années (4,9% en 2023 et 2% en 2024)…

  4. 40 a 50 TO est une bonne nouvelle notamment pour la consommation d’électricité. En revanche si les fabricant de NAS comme synology verrouile leur matériel et notament les disques durs notament en metant des puces dediees aux control de parité, ou alors les serveurs ne permettent pas d’avoir des tailles de disques aussi importantes, que fait t’on?

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