Au fil des années, mon installation a évolué, notamment avec l’arrivée du NAS, une tendance partagée par de nombreux lecteurs de Cachem. La plupart d’entre nous disposent au minimum d’une box opérateur, ce qui ne pose généralement pas de problème pour l’intégrer dans un meuble ou sur une étagère. Cependant, depuis que j’ai découvert les NAS, j’ai dû ajouter un onduleur pour le protéger. Par ailleurs, pour répondre à d’autres besoins, j’ai également intégré un switch POE à mon dispositif. Tous ces équipements se retrouvent actuellement sur une étagère, exposés à la poussière…
L’historique
Avant de rentrer dans le vif de sujet, il est important d’exposer les circonstances ayant conduit à l’installation d’une baie dans mon garage. En 2015, l’acquisition d’une maison (datant de 2006) s’accompagnait du constat que les tableaux VDI avec prises RJ45 n’étaient pas une norme répandue dans les habitations, contrairement à la situation actuelle pour les maisons neuves.
Dès mon installation, mon objectif était d’intégrer des prises murales RJ45 dans le salon et le bureau. Cependant, dans une maison dépourvue de chemins de câble préétablis, se pose la question de la méthodologie à adopter. La solution envisagée consistait à substituer les prises TV par des câbles Ethernet. Ce processus impliquait le remplacement délicat des câbles coaxiaux, nécessitant une approche minutieuse en raison des risques potentiels liés aux courbes qui pourraient compromettre le projet. La précaution était de rigueur afin d’éviter de se retrouver avec une gaine vide.
Plusieurs méthodes peuvent être employées pour le passage des câbles. La première consiste à relier l’ancien câble au nouveau, en tressant soigneusement les fils, éliminant tout point d’accroche entre les deux, puis fixant l’ensemble avec du ruban adhésif pour les fusionner en un seul élément. La deuxième approche requiert l’utilisation d’une aiguille pour tirer le câble à travers. Il est impératif d’attacher le câble Ethernet à cette aiguille pour faciliter le passage.
Bien sûr, une telle opération nécessite la collaboration de deux individus, l’un poussant et l’autre tirant. À l’issue de plusieurs heures de travail, le tableau VDI était désormais installé dans le garage.
Une autre raison motivant ma décision de déplacer ma box vers le garage était qu’en 2015, ma commune était éligible au VDSL. Étant situé à seulement 500 mètres du DSLAM, je pouvais bénéficier d’un débit pouvant atteindre 47 Mbit/s. Il convient de noter que le VDSL est particulièrement sensible à la longueur et à la qualité du câble utilisé. Mon objectif était d’être directement connecté à la prise DTI de mon garage pour optimiser le débit disponible. À cet effet, j’ai directement relié mon câble à la prise, réalisant plusieurs tests avec différents types de câbles, du câble téléphonique spécialisé à un câble Ethernet. Ces tests ont démontré qu’un câble de seulement 1 mètre pouvait influencer positivement le débit, générant un gain de 5 Mbit/s.
Bien que cela puisse paraître anodin aujourd’hui, cette quête d’optimisation était particulièrement significative à l’époque, surtout pour quelqu’un venant d’une connexion ADSL limitée à 15 Mbit/s. Le temps a passé, et avec la découverte des NAS, l’étagère a progressivement accueilli davantage d’équipements, au point de commencer à présenter des signes de surcharge, inclinant même légèrement. La présence de poussière et de toiles d’araignée sur le matériel s’est également fait remarquer.
Il était temps de réorganiser tout cela. Aussi, je souhaitais intégrer des éléments de domotique et ajouter un serveur Proxmox avec un mini PC, augmentant ainsi la charge déjà présente sur l’étagère. La solution évidente pour cette évolution était l’utilisation d’une baie informatique. Cependant, elle ne pouvait pas remplacer directement mon étagère, car l’accès au panneau devait demeurer disponible pour faciliter l’accès aux gaines des divers tableaux électriques.
L’emplacement idéal pour la baie a rapidement été identifié, mais cela impliquait de remplacer des câbles Ethernet. En effet, les câbles provenant du sol étaient initialement acheminés jusqu’au tableau VDI. Pour la baie, il devenait impératif que ces câbles empruntent un trajet différent en passant par le grenier du garage pour redescendre ensuite par la partie supérieure de la baie.
Rassurez-vous la baie n’est pas posé sur l’étagère, mais bien fixée au mur 🙂
Le matériel
L’acquisition d’une baie s’avère être un processus complexe, notamment en raison de sa disponibilité limitée dans les magasins locaux. La principale source d’approvisionnement se trouve sur Internet, avec des plateformes telles qu’Amazon offrant un large éventail de choix, mais les problématiques de transport et de qualité sont des préoccupations récurrentes, comme en témoignent divers avis relatifs à l’état des baies à leur réception. Les critiques soulignent fréquemment la minceur des tôles utilisées, affectant la robustesse du produit.
Dans ce contexte, je me suis résolu à rechercher de ma baie. Après des investigations, la marque Socamont a retenu mon attention. Cette entreprise spécialisée dans le matériel d’infrastructure réseau propose des produits de qualité. Une découverte encourageante fut la localisation de l’entreprise à Laval, une proximité géographique de chez moi ( à Rennes). Je suis prêt à faire la route. Mieux encore, sur le site quand vous être sur un article, vous pouvez localiser les revendeurs. C’est ainsi que j’ai découvert l’entreprise Yesss Electronique, qui dispose d’une antenne à Rennes.
Il sera aussi facile pour vous de trouver un magasin près de chez vous, car ils ont beaucoup de présences à travers la France.
Après avoir vérifié que l’entreprise Yesss Electronique propose des ventes aux particuliers, j’ai demandé un devis pour une baie 12U modèle Ligne 100 monté. L’avantage de Socamont, c’est que vous avez la possibilité de choisir entre une livraison du produit assemblé ou en kit. Un modèle alternatif, l’Eco 30, avec une profondeur réduite, est également proposé.
Le coût estimé de la baie s’élève à 250€, auquel s’ajoute le panneau de brassage de 16 ports, 10 noyaux RJ45, ainsi que 2 plateaux destinés à accueillir le NAS et l’onduleur. Je n’ai plus la facture, mais le montant total se situait autour de 400€.
Le matériel arrivera dès le lendemain de la commande. Certes il y a du transport, mais le livreur est choisi par Socamont ce qui garantit une livraison de qualité assurée et la baie est contrôlée à son arrivée.
Le montage
La baie pouvant s’ouvrir des 2 côtés et la porte démontable facilement. Elle ne pèse pas lourd et permet d’être monté rapidement. De plus la gamme ligne 100 possède un système de montage rapide.
Pour la fixation de la baie, j’ai opté pour l’utilisation de 2 chevilles plastiques, considérant que cette méthode est suffisante compte tenu du support en parpaing. Un conseil pour le perçage, n’activez pas la percussion de votre perceuse (au moins au début). Cela évite tout déplacement indésirable lors des premières phases du perçage, assurant ainsi la précision du positionnement. Une fois que l’emplacement sur le parpaing est marqué et que la mèche est correctement positionnée, la percussion peut être activée.
La baie est désormais solidement fixée, et pour faciliter le passage des câbles, j’ai installé deux tubes IRL de 32. Ces tubes accueillent les câbles Ethernet, l’alimentation, ainsi que la jarretière fibre. Pour les maintenir en place, j’ai conçu et imprimé un support adapté.
La phase de câblage s’est révélée plus complexe que prévu. Le remplacement a été plus compliqué que prévu sur le câble du salon. J’en ai profité pour passer sur du catégorie 6. Ils sont légèrement plus gros que ce qui peut bloquer dans les courbes. Notre fixation a même lâché pendant le tirage ne nous retrouvant avec aucun bout pour le tirage. Pas de panique, j’avais une aiguille de 25m. Nous avons ouvert davantage le panneau situé sous mes tableaux pour avoir une gaine le plus à plat possible et nous avons pu passer le câble.
Une fois les câbles Ethernet passés, il faut ajouter une alimentation électrique pour la baie et bien sûr sécuriser avec un disjoncteur de 16A.
Après une journée de travail, la baie est prête à être alimentée. Avant d’avoir le switch Ubiquiti présenté ici même, j’ai installé temporairement un switch D-link, un bandeau PDU et le bandeau de brassage des RJ qui arrive de la maison et du garage.
On continue avec l’ajout des autres équipements. L’objectif était d’avoir une baie propre. Pour la Freebox, je ne souhaitai pas l’avoir sur une étagère. J’ai donc modélisé et imprimé en 3D un plateau de rackage spécial pour la Freebox.
Il permet d’avoir la Freebox Mini 4K, un emplacement pour poser le disque dur externe, mais aussi le boitier ONT v2 si vous avez la fibre. Le plateau est disponible au lien suivant.
On peut maintenant compléter la baie avec l’onduleur qui est posé sur une étagère, ainsi que le NAS et mon Mini PC Lenony Tiny qui fait office de serveur Promox. Vous pouvez remarquer que la Freebox n’est pas encore dans la baie. Comme indiqué plus haut, étant encore en VDSL, si je la monte sur son étagère cela va me rajouter plusieurs mètres de câble téléphonique et me faire perdre plusieurs Mbit/s. La fibre étant prévu dans quelques mois, j’ai déjà prévu la jarretière fibre de 10m entre l’arrivée du fourreau au niveau de mes tableaux électriques qui ira vers la baie. On peut l’apercevoir tout en bas à droite sur la photo plus haut.
J’ai ajouté dans le fond de la baie un petit capteur de température Aqara, cela me permet de surveiller la baie sur ma domotique.
Conclusion
Je ne regrette pas l’achat de cette baie ! Elle est vraiment de bonne qualité. C’est maintenant agréable d’avoir tous les équipements bien rangés et. Pour information j’ai désactivé le Wi-Fi de la Freebox, j’utilise une AP Ubiquiti U6+ qui se trouve dans mon bureau et qui couvre toute la maison. Un article de présentation est prévu.
Dans les évolutions à venir, je vais bricoler un éclairage qui s’allumera automatiquement à l’ouverture. Pas de dépense, il me reste un bout de ruban led de 30cm et j’ai des alimentations de 12v dans un coin.