Le Synology DS420j vient tout juste de sortir et nous vous proposons de découvrir notre test complet. Ce nouveau NAS 4 baies est construit autour d’un processeur Quad Core et épaulé par 1 Go de RAM. Son prix : 313€.
Est-ce que le DS420j est suffisant pour un usage au quotidien ? Est-il rapide ? Peut-on s’en servir pour diffuser de la vidéo Ultra HD/4K à travers la maison ? Nous allons répondre à toutes vos interrogations. Rentrons tout de suite dans le vif du sujet…
Test Synology DS420j
Le Synology DS420j est le premier NAS de ce début d’année. Il s’agit d’un produit « entrée de gamme » plutôt bien équipé. Le boîtier affiche les dimensions suivantes : 168 x 184 x 230 mm. Sur la balance, il affiche 2,21 kg. Côté design, il ressemble aux précédents NAS DS4xxj.
Contenu de la boîte
Le contenu du carton est assez classique, on retrouve,
- Le NAS DS420j en lui-même ;
- Les vis de fixation ;
- L’alimentation et son câble ;
- 1 câble RJ45 Cat.5e ;
- Un guide de démarrage rapide.
C’est un peu léger, mais c’est suffisant pour bien démarrer.
Construction du DS420j
Le DS420j ressemble à ci méprendre au DS418j, DS416j et DS414j. Le NAS dispose d’une coque toute en plastique noire. Les 4 emplacements sont accessibles à l’arrière, en basculant la plaque avec les 2 ventilateurs. A l’intérieur, il embarque un processeur Quadruple Coeur Realtek RTD1296 cadencé à 1,4 GHz et secondé par 1 Go de RAM DDR4 (non extensible). À l’arrière, les 2 ventilateurs de 80mm en imposent. Côté connectique, on retrouve de 2 ports USB 3.0 et 1 port réseau Gigabit.
L’installation des disques s’effectue par l’arrière. Une fois les 4 vis retirés, il suffit de retirer les racks un à un pour y fixer les disques. L’usage d’un tournevis est nécessaire pour l’installation des NAS.
Pour ce test, nous avons installé des disques Seagate IronWolf.
Interface et applications
Doit-on encore présenter DSM ? Pour les plus novices, DSM (DiskStation Manager) est le système qui anime le NAS Synology. Basé sur Linux et adapté au fonctionnement NAS, il offre robustesse, performance et polyvalence aux boitiers réseau. DSM propose un environnement complet permettant de configurer le NAS via une interface très simple d’utilisation (installation, protocoles d’échange, dossiers partagés, création d’utilisateurs…).
Si cela ne suffit pas, il est possible d’ajouter des applications/paquets supplémentaires d’un simple clic : station de téléchargement (http, ftp, torrent…), surveillance avec des caméras IP, un antivirus, serveurs Web/Mail/FTP, multimédia, sauvegarde etc.
Performances
Les NAS estampillés d’un j n’ont jamais été les plus rapides. Ils ont pour principal objectif d’être accessibles au niveau du tarif. Cependant, les choses évoluent…
Débits et transferts
Pour rappel, voici le protocole de tests utilisé depuis de nombreuses années. Il permet d’obtenir des données fiables et comparables (aux autres NAS testés ici). Nous utilisons 4 applications de mesure différentes (macOS et Windows). Ensuite, des transferts de fichiers de tailles différentes dans les 2 sens (NAS vers Ordinateur puis Ordinateur vers NAS) sont réalisés :
- Petite taille : 100 fichiers d’une taille allant de 500 Ko à 12 Mo (MP3, Photos, Office) ;
- Taille moyenne : 30 fichiers de 12 à 350 Mo (DivX, fichiers RAW, Zip) ;
- Volumineux : 10 fichiers ayant une taille comprise entre 4 et 10 Go (MKV, ISO).
À l’issue des tests, une moyenne des transferts (exprimé en Mega-Octets par seconde) est calculée et représentée sous forme de graphiques. Plus le nombre est important, plus le NAS est rapide. Pour ces tests, le NAS a été configuré en RAID 5 (SHR) avec 4 disques (3* Seagate IronWolf 12To) avec DSM 6.2.2.
Le DS420j impressionne dès les premiers tests. Les débits sont au rendez-vous. En RAID5, le NAS offre des vitesses de lecture/écriture à la hauteur des meilleurs de sa catégorie.
Avec le chiffrement activé, mes débits sont un peu moins bon en écriture et c’est tout à fait logique. Rares sont les NAS qui ne se font pas piéger par ce test. Les choix de Synology ici sont bons. Le DS420j n’a pas à pâlir face la concurrence… bien au contraire.
Transcodage
Le transcodage n’a jamais été facile avec les NAS estampillés d’un j. Avec ce nouveau processeur plus puissant, nous sommes en droit de penser qu’il est en mesure d’exploiter pleinement Video Station. L’application offre aux utilisateurs la possibilité de lire n’importe quelle vidéo présente sur le NAS… depuis un navigateur Internet, une application mobile / tablette ou encore sur sa TV Android/Apple TV. Malheureusement, l’application souffre de plusieurs défauts et incompatibilités. Tout d’abord, oubliez les fichiers vidéo encodés en h.265 (4K / 1080p / 720p). Ils ne passent pas depuis un navigateur Internet. Certains fichiers 4K@h.264 fonctionnent, à condition qu’ils ne soient pas encodés de façon trop exotique. Enfin, il faut oublier les vidéos dotés d’une piste audio Dolby ou DTS… elles ne seront pas lues (problème de licence). Si vous disposez d’un appareil relativement récent, alors le transcodage ne sera peut-être pas nécessaire et donc vous aurez peut-être la chance de pouvoir lire une vidéo en h.265 (y compris 4k).
Et Plex ? Ce dernier offre peu d’avantages avec ce type de processeur… surtout avec du transcodage. Cependant, il facilitera les choses pour certains fichiers dont la piste audio est en Dolby, DTS… surtout si le fichier est en 720/1080p, voire même s’il est en Ultra HD/4K (à condition qu’il n’y ait pas besoin de transcodage).
Consommation électrique et nuisance sonore
En utilisation normale, la consommation du NAS est inférieure à 26W avec les 3 disques. Si vous lancez un transfert un peu lourd et un transcodage, la consommation oscille autour des 30W et 32W.
Côté bruit, les ventilateurs se font entendre… mais ce sont bien les disques (encore une fois) qui se font le plus entendre.